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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Finul : la proposition technique de Ban ne vise en rien à la révision des règles d’engagement

La résolution 1884 prorogeant d'un an le mandat de la Finul a été adoptée il y a quelques jours avec une mention spéciale pour les « capacités actives » de la force onusienne et une nouveauté technique impliquant la direction à New York des forces de maintien de la paix dans le travail des Casques bleus en poste au Liban.
Justement, Beyrouth s'est très officiellement interrogé sur le timing de cette initiative du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, se demandant s'il a un lien avec l'incident de Kherbet Selm, consécutif à l'explosion d'un dépôt d'armes du Hezbollah, et avec les agressions contre des soldats français et italiens de la Finul qui enquêtaient dans le village.
Des sources diplomatiques assurent que la proposition Ban n'a rien à voir avec ces incidents en question, ni avec le sit-in des habitants de Kfarchouba qui protestaient contre un poste d'observation israélien. Elle est plutôt le résultat du rapport de Lakhdar Ibrahimi, l'ancien conseiller politique du prédécesseur de Ban Ki-moon, Kofi Annan, et ancien chef de la diplomatie algérienne. Ce rapport, établi en l'an 2000, évoquait la nécessité de renforcer lesdites capacités actives des forces de maintien de la paix où qu'elles se trouvent. Et Ban Ki-moon est inquiet de la réduction du nombre d'équipements de la Finul navale, surtout après que les Allemands s'en furent retirés alors qu'ils l'avaient, au lendemain de la mise en application de la résolution 1701, totalement organisée.
Les sources diplomatiques précitées assurent également que cette espèce d'amendement technique proposé par Ban Ki-moon ne vise « aucunement » à la révision des règles d'engagement de la Finul au Liban, de la nature des opérations ou de la durée des mandats. Ce qui a d'ailleurs provoqué un ouf de soulagement au sein du landernau politique libanais.
Il convient de noter que la résolution 1884 n'a évoqué ni de loin ni de près l'incident de Kherbet Selm, ni la manifestation des habitants de Kfarchouba, même si Ban Ki-moon avait jugé que cela représentait une violation de la résolution 1701. Cela est dû aux réserves exprimées à ce sujet par le représentant de la Libye au Conseil de sécurité, qui avait exigé que soit faite mention des violations israéliennes quotidiennes de l'espace aérien libanais. Or la résolution devait être adoptée à l'unanimité et non par vote, ce qui a fait que toutes les mentions des différentes violations de la 1701 ont été zappées.
Il n'en reste pas moins que le Conseil de sécurité a insisté sur la nécessité d'un « environnement stratégique » au Liban-Sud entre la force onusienne et son « partenaire » libanais, à savoir la troupe et les forces armées légales, responsables « au premier degré » de la sécurité et du maintien de la loi au sud du Litani. Sauf que la résolution 1884 a remis l'accent sur le droit de chaque Casque bleu d'utiliser la force pas seulement pour se défendre, mais aussi s'il se voit empêché de mener à bien sa mission.
À noter que les représentants des grandes puissances au Conseil de sécurité insistent sur le plein respect des prérogatives des soldats onusiens, parce que, depuis 2006 et jusqu'à ce jour, aucun tir n'a été enregistré à partir du territoire libanais contre Israël et que l'État hébreu n'a mené aucune attaque sur la moindre parcelle de terre au Liban.
La résolution 1884 prorogeant d'un an le mandat de la Finul a été adoptée il y a quelques jours avec une mention spéciale pour les « capacités actives » de la force onusienne et une nouveauté technique impliquant la direction à New York des forces de maintien de la paix dans le travail des Casques bleus en poste au...

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