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Moyen Orient et Monde - Répression

Le pouvoir lance un avertissement à l’opposant Mir Hossein Moussavi

L'ancien président Khatami met en garde les autorités.
Le pouvoir iranien a lancé hier un avertissement à Mir Hossein Moussavi, l'un des dirigeants de l'opposition. Cet avertissement est intervenu alors que des incidents entre étudiants pro et anti-gouvernement ont été signalés à l'Université de Téhéran, au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin.
Le procureur général Gholamhossein Mohseni Ejeie a affirmé lors d'une conférence de presse qu'il n'y aurait plus de « tolérance » à l'égard de l'ancien Premier ministre et d'autres responsables de l'opposition qui contestent la réélection de M. Ahmadinejad. Interrogé sur l'attitude du pouvoir envers M. Moussavi et Mehdi Karoubi, tous deux candidats malheureux à la présidentielle de juin, ainsi qu'à l'égard de Faezeh Hachémi, fille de l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, M. Mohseni Ejeie a affirmé la nécessité de « défendre les intérêts publics ». « Les forces judiciaires et de la police ont agi jusque-là avec retenue pour que les rangs des ennemis soient clairement identifiés pour ceux qui l'ignorent. Je déclare qu'à partir d'aujourd'hui, il n'y aura aucune tolérance », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de Téhéran, Morteza Tamadon, a affirmé de son côté que les déclarations de M. Moussavi avaient « déclenché les émeutes et manifestations du 7 décembre qui ont réjoui nos ennemis ». « On se demande ce que veut M. Moussavi et à qui profite son mouvement », a-t-il ajouté dans une déclaration à l'agence IRNA.
Ces avertissements sont intervenus alors que M. Moussavi a été bloqué pendant plusieurs heures hier par quelque 200 manifestants à l'Académie des beaux-arts de Téhéran, dont il est le président, sans que la police n'intervienne. Ces manifestants favorables au gouvernement ont quitté les lieux en début d'après-midi sans incidents, selon le site Internet du leader d'opposition, Kaleme.com.
De son côté, l'ancien président réformateur iranien, Mohammad Khatami, a mis en garde contre les menaces pesant sur le pouvoir en raison de sa politique répressive à l'égard de ses opposants, a rapporté hier le site Internet de sa fondation Baran. M. Khatami a une nouvelle fois demandé la libération des prisonniers arrêtés lors des manifestations. « La situation actuelle n'est pas une guerre entre réformateurs et conservateurs. De nombreux conservateurs sont également mécontents et les plus sages d'entre eux sont menacés d'élimination », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les autorités iraniennes ont interdit le quotidien réformateur Hayat-é No, dirigé par Hadi Khamenei, le frère du guide suprême de la République islamique, a rapporté l'agence ISNA. Le journal a publié de nombreux articles politiques, en particulier des informations qui « provoquent des divisions et des tensions politiques, alors qu'il n'a pas l'autorisation pour aborder les questions politiques », a-t-elle ajouté, sans autre précision. Contrairement au guide suprême, Hadi Khamenei fait partie des dirigeants réformateurs iraniens.
La France a condamné pour sa part les violences « inacceptables » commises, selon elle, « contre de simples manifestants » de même que « les arrestations arbitraires », a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères. Parallèlement, le haut-commissaire de l'ONU aux Droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé les autorités iraniennes à « respecter le droit de manifester ».
Le pouvoir iranien a lancé hier un avertissement à Mir Hossein Moussavi, l'un des dirigeants de l'opposition. Cet avertissement est intervenu alors que des incidents entre étudiants pro et anti-gouvernement ont été signalés à l'Université de Téhéran, au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations contre la...

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