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Moyen Orient et Monde - Iran

Le terrorisme frappe de plein fouet les Pasdarans

Téhéran accuse Washington et le Pakistan d'être impliqués dans l'attaque qui a tué au moins 31 personnes.
Trente et une personnes ont été tuées hier dans le sud-est de l'Iran, à la frontière avec le Pakistan, dans un attentat qui a décapité le commandement local des gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime.
Sept commandants des
gardiens dont « le général Nour-Ali Shoushtari, adjoint du commandant de l'armée de terre des gardiens de la révolution, et le général Rajab-Ali Mohammad-Zadeh, commandant pour le Sistan-Balouchistan (...) ont été tués » dans cet attentat-suicide sans précédent, a précisé l'agence FARS. 31 personnes ont été tuées dans cet attentat, a indiqué hier soir l'agence Mehr, précisant que ce « chiffre peut encore augmenter ».
Téhéran a dénoncé un acte « terroriste » et accusé les États-Unis d'être impliqués dans cette attaque qui, selon un responsable du pouvoir judiciaire, a été revendiquée par le groupe rebelle sunnite Joundallah. Washington a condamné l'attentat, niant toute participation.
Le Pakistan a également été visé par les critiques de Téhéran. Le chargé d'affaires a été convoqué par le pouvoir iranien afin de protester contre l'utilisation du territoire pakistanais par les « terroristes », selon l'agence ISNA. « Nous avons appris que certains agents au Pakistan coopéraient avec les principaux responsables (de l'attentat) et nous considérons qu'il est de notre droit de réclamer ces criminels », a ajouté le président Mahmoud Ahmadinejad, appelant Islamabad à interpeller ces personnes sans délai. Il a en outre promis que « les criminels » recevraient « bientôt une réponse ».
Mohammad Marzieh, procureur général de Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan, a déclaré pour sa part qu'« aucun suspect n'avait été arrêté ». « Mais le groupuscule d'Abdolmalek Righi (Joundallah) a assumé la responsabilité de cette action terroriste. »
L'attentat s'est produit tôt hier matin dans la ville de Pishin, alors que les commandants des gardiens de la révolution participaient à une réunion avec les chefs de tribus de la province destinée à renforcer « l'unité entre les chiites et les sunnites », selon FARS. Des chefs de tribu ont également péri. « Un homme portant des explosifs sur lui les a fait exploser », a précisé l'agence IRNA. « Nous considérons que les derniers actes terroristes résultent de l'action des États-Unis et montrent l'animosité américaine à l'égard de notre pays », a réagi le président du Parlement, Ali Larijani. Le président américain Barack « Obama avait dit qu'il tendait la main à l'Iran, mais avec cette action il s'est brûlé la main. Le peuple iranien a raison de ne pas croire aux changements promis par le gouvernement américain, ce qui est contre leurs intérêts », a-t-il estimé.
Les gardiens de la révolution ont eux accusé « l'oppression mondiale (États-Unis et Grande-Bretagne) d'avoir utilisé les éléments à sa solde » pour commettre cet attentat.
La population iranienne, forte de 71 millions d'habitants, est composée à plus de 90 % de chiites, mais la province du Sistan-Balouchistan, située à la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan, abrite une forte minorité sunnite. Elle est considérée comme la province la moins sûre d'Iran en raison de la présence de rebelles mais aussi de trafiquants de drogue. Le groupe rebelle sunnite Joundallah (soldats de Dieu) est généralement accusé par les autorités iraniennes de mener de telles actions armées. Ce groupe a notamment revendiqué l'attentat-suicide du 28 mai qui a fait 25 morts dans une mosquée chiite de Zahedan.
Trente et une personnes ont été tuées hier dans le sud-est de l'Iran, à la frontière avec le Pakistan, dans un attentat qui a décapité le commandement local des gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime.Sept commandants des gardiens dont « le général Nour-Ali Shoushtari, adjoint du...

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