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Moyen Orient et Monde - Conseil des droits de l’homme

Le vote sur le rapport Goldstone reporté à aujourd’hui

Israël est monté au créneau hier pour dénoncer par avance une adoption du rapport Goldstone sur le conflit de l'hiver dernier à Gaza par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, réuni dans cette optique pour une session spéciale de deux jours à Genève. L'adoption du projet de résolution sur le rapport commandé par l'ONU au juge sud-africain Richard Goldstone constituera « une récompense pour le terrorisme et enverra un message aux terroristes de toutes parts », a expliqué l'ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, Aharon Leshno Yaar, devant les 47 membres du Conseil des droits de l'homme. Ce « sera un revers pour les espoirs de paix » au Proche-Orient, a-t-il ajouté. « Nous enquêtons sur les guerres que nous avons menées et nous n'avons pas besoin de juges extérieurs. Nous n'accepterons pas qu'une majorité hostile à Israël nous juge, ce qui est le cas au sein du Conseil des droits de l'homme », a déclaré en écho le président israélien Shimon Peres.
Les responsables israéliens ont fait monter la pression hier alors que le Conseil des droits de l'homme était réuni pour étudier un projet de résolution approuvant le rapport du juge Goldstone. Le conseil a décidé de poursuivre la session aujourd'hui. Ce rapport, dénoncé par Israël comme « inique, saugrenu et unilatéral », accuse l'armée israélienne, ainsi que les militants palestiniens, d'avoir commis « des crimes de guerre » et « de possibles crimes contre l'humanité » durant l'offensive israélienne à Gaza de décembre-janvier. Il recommande d'autre part aux deux protagonistes de mener des enquêtes internes sur ces incidents et préconise que, si aucun progrès n'est constaté au bout de six mois, le Conseil de sécurité de l'ONU saisisse le procureur de la Cour pénale internationale. Le projet de résolution soumis à l'ONU « apporte son soutien aux recommandations » du juge et appelle « toutes les parties concernées dont les organes de l'ONU à assurer leur application en accord avec leurs mandats respectifs ».
Une situation jugée inacceptable par Israël dont la colère ne devrait toutefois pas empêcher le document d'être adopté, selon les observateurs, dans la mesure où les pays qui l'ont initié, l'Autorité palestinienne avec l'aval du groupe arabe, de l'Organisation de la conférence islamique, des non-alignés et des pays africains sont majoritaires au Conseil des droits de l'homme. Ce sont d'ailleurs les Palestiniens qui ont obtenu la tenue de la session spéciale, deux semaines après avoir soutenu la décision du Conseil de repousser au mois de mars l'examen du rapport. L'idée était alors de donner du temps aux tentatives américaines de relancer le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens. Il s'agissait également d'éviter que le rapport ne passe immédiatement devant le Conseil de sécurité de l'ONU, attisant les foudres d'Israël et risquant de le jeter aux oubliettes étant donné le veto attendu de Washington.
Mais, sous la pression du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, le président Mahmoud Abbas a fait volte-face en début de semaine en réclamant l'examen immédiat du rapport, infligeant un revers aux États-Unis qui ont laissé entendre jeudi dans une rare intervention qu'ils voteraient contre la résolution. Les rangs européens étaient plus dispersés, la moitié des pays étant décidés à voter contre et l'autre à s'abstenir durant le vote reporté à aujourd'hui. Pour beaucoup d'Occidentaux, l'objectif est de faire en sorte que le texte passe à une petite majorité de façon à « en affaiblir la portée politique ».

Israël est monté au créneau hier pour dénoncer par avance une adoption du rapport Goldstone sur le conflit de l'hiver dernier à Gaza par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, réuni dans cette optique pour une session spéciale de deux jours à Genève. L'adoption du projet de résolution sur le rapport commandé par l'ONU...

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