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Moyen Orient et Monde - Défense

Riyad envisage d’acheter le système antiaérien russe S-400 pour faire face à l’Iran

Cette année, l'Arabie saoudite pourrait acheter pour deux milliards de dollars de matériel militaire à la Russie.

L'Arabie saoudite envisage d'acheter à la Russie un système de défense antiaérienne perfectionné pour consolider son arsenal face à l'Iran, redouté pour son programme nucléaire controversé, ont indiqué hier des analystes et des diplomates dans le Golfe. Selon ces sources, les deux pays sont sur le point de conclure un contrat d'armement d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, qui pourrait inclure le système perfectionné de missiles S-400. Le S-400 est la nouvelle version du missile sol-air S-300 sur l'achat duquel l'Iran et la Russie sont en pourparlers depuis des années. Mais des pressions occidentales et israéliennes sur la Russie ont persuadé Moscou de ne pas conclure ce contrat avec Téhéran, selon des diplomates dans le Golfe. Ils ont ajouté que la Russie pourrait également être intéressée par un accord plus lucratif avec Riyad. « Les Saoudiens préféreraient que ce système de défense ne soit pas vendu à l'Iran ou à la Syrie », un autre acheteur potentiel, a déclaré à l'AFP Theodore Karasik, directeur de recherches à l'Institut d'analyses militaires pour le Proche-Orient et le Golfe, basé à Dubaï.
L'accord sur l'achat des S-400 pourrait s'inscrire dans le cadre d'un contrat plus large entre l'Arabie et la Russie. L'agence russe Interfax avait rapporté le 29 août que Riyad pourrait acheter pour deux milliards de dollars de matériel militaire, dont 150 hélicoptères, plus de 150 chars T-90S, environ 250 véhicules blindés et « plusieurs dizaines » de systèmes antiaériens. Les contrats sur la vente de chars et d'hélicoptères « devraient être signés cette année », a précisé l'agence.
L'Arabie saoudite a longtemps acheté la plupart de ses armes aux États-Unis, mais elle négocie depuis quelques années avec la Russie, pays à la recherche de nouveaux marchés pour ses exportations d'armement. En cas d'acquisition du S-400 et probablement de nouveaux avions de chasse américains F-15, les Saoudiens auront ainsi renforcé leurs capacités défensives vis-à-vis de l'Iran, selon M. Karasik. Selon des informations non confirmées début septembre, Riyad était sur le point de finaliser un contrat pour l'achat de 72 F-15 Strike Eagles avec leurs armements et systèmes de radar de pointe. Les Saoudiens disposent déjà d'équipements antiaériens français et américains, dont des batteries Patriot. Mais le S-400 aurait une plus grande portée que le Patriot.
Par le contrat, Riyad entend ainsi persuader Moscou d'amener Téhéran à renoncer à ses ambitions nucléaires militaires. « Je pense que les Saoudiens voient cela comme un moyen d'amener les Russes à servir de canal de contact avec l'Iran », selon M. Karasik. Riyad cherche aussi à exprimer son mécontentement pour les problèmes qu'il rencontre avec ses fournisseurs traditionnels, dont la bureaucratie américaine et le processus politique d'approbation des contrats d'armements.
Analystes et diplomates disent ignorer ce auquel serviraient les hélicoptères, chars, transports de troupes et autres équipements militaires. Pour certains, ces acquisitions seraient liées aux rivalités administratives entre la puissante garde nationale, contrôlée directement par le roi Abdallah, et le ministère de la Défense et le ministère de l'Intérieur.
L'Arabie saoudite envisage d'acheter à la Russie un système de défense antiaérienne perfectionné pour consolider son arsenal face à l'Iran, redouté pour son programme nucléaire controversé, ont indiqué hier des analystes et des diplomates dans le Golfe. Selon ces sources, les deux pays sont sur le point de conclure un contrat...

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