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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Valse diplomatique pour ressusciter le processus de paix au Proche-Orient

Au Caire, Moubarak presse Netanyahu de stopper la colonisation.
Les efforts diplomatiques se multiplient pour ressusciter le processus de paix au Proche-Orient, avec une nouvelle navette de l'envoyé spécial américain George Mitchell dans la région et une visite-éclair du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Caire.
L'intensification des contacts diplomatiques survient à une semaine de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
M. Mitchell s'est entretenu hier à Jérusalem avec le président israélien Shimon Peres et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Il devait voir le ministre de la Défense Ehud Barak en soirée. Aujourd'hui, il rencontrera le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant de discuter demain avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
À l'issue de son entrevue avec le président Peres, M. Mitchell a indiqué que les États-Unis et Israël « partageaient le même sentiment d'urgence » pour relancer les négociations de paix d'ici à la fin du mois.
Également dimanche, M. Netanyahu a discuté avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, pour la seconde fois depuis son entrée en fonctions en mars dernier. M. Moubarak a pressé le Premier ministre israélien d'arrêter la colonisation et a souligné les « conséquences dangereuses » d'une poursuite de la « judaïsation de Jérusalem », a rapporté son porte-parole à l'issue de la rencontre entre les deux dirigeants au Caire. Il a souligné la « sensibilité » de la question de Jérusalem - dont la partie orientale a été annexée par Israël en 1967 - pour le monde arabo-musulman. M. Moubarak a encore jugé « inopportun » de négocier sur des « frontières provisoires » pour un futur État palestinien au lieu de frontières définitives. M. Netanyahu a quitté la présidence égyptienne sans faire de déclaration à la presse. Il a rejoint Israël dans la soirée après cette visite de quelques heures au Caire, où il a rencontré M. Moubarak pour un iftar, le repas de rupture du jeûne de ramadan, auquel participait également le chef des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane.
« Nous avons progressé sur certains points. Sur d'autres, il y a encore du travail à faire. J'espère qu'on pourra réduire les divergences pour relancer les négociations. Nous ne sommes pas de ceux qui posent des obstacles », avait commenté M. Netanyahu au début du Conseil des ministres, avant de se rendre en Égypte.
Tous ces entretiens doivent porter en particulier sur un gel de la colonisation israélienne, réclamé par les Palestiniens, les pays arabes ainsi que par les États-Unis et les Européens. Les négociations de paix sont au point mort depuis décembre 2008.
« Le président Abbas va redire (à M. Mitchell) que les États-Unis doivent agir en vue d'un arrêt total de la colonisation », a déclaré samedi à l'AFP le chef de la délégation palestinienne Saëb Erakat.
Mais tout en se disant prêt à donner un coup de frein - limité - à la colonisation, le gouvernement de droite au pouvoir en Israël a déjà annoncé la mise en chantier ou la poursuite de la construction de 3 000 logements dans des implantations de Cisjordanie occupée. Par ailleurs, M. Netanyahu n'envisage qu'un arrêt de six mois de la colonisation et il ne veut rien entendre d'un ralentissement de la construction à Jérusalem-Est (annexée après sa conquête en juin 1967).
Un accord sur cette question cruciale ouvrirait la voie à une rencontre tripartite -souhaitée par Israël - entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama à New York dans dix jours, en marge de l'AG de l'ONU.
Citant des sources palestiniennes et européennes non identifiées, le Haaretz affirme qu'Israéliens et Palestiniens pourraient reprendre leurs négociations en octobre avec l'idée d'instaurer officiellement un État palestinien dans deux ans. Ils discuteraient en premier lieu du tracé de la future frontière entre les deux États. L'État palestinien serait reconnu par l'ONU avant la conclusion des pourparlers, assure le journal.

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