Les États-Unis tentent actuellement de créer les conditions d'une relance des négociations entre Israël et les Palestiniens. L'administration américaine exige un gel total de la colonisation pour y parvenir. Et les grands pays européens ont adopté la même position.
De son côté, l'Égypte veut que de possibles nouvelles négociations entre Israéliens et Palestiniens soient « synchronisées » avec le gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens, a déclaré hier le ministre égyptien des Affaires étrangères à Stockholm. « Nous devons recevoir une indication qu'Israël est prêt à appliquer un moratoire très strict sur la construction de colonies pour une longue période », dont la durée déterminerait aussi le calendrier des négociations, a dit Ahmad Aboul Gheit lors d'une conférence de presse avec son homologue suédois Carl Bildt. « Si les Israéliens disent que le moratoire est de six mois, le délai pour les négociations devra aussi être de six mois », a-t-il dit. « Il doit s'agir d'un moratoire synchronisé », a-t-il ajouté. Sinon, en cas d'échec des négociations de paix, « les Israéliens reprendront la construction des colonies en disant que les Palestiniens doivent accepter de reprendre les discussions », a affirmé le chef de la diplomatie égyptienne.
Parallèlement, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Israéliens et Palestiniens à relancer le processus de paix au Proche-Orient en profitant du fait que le « président américain prend l'initiative » dans le processus. Il a dans cette perspective jugé « d'une importance cruciale » que les Palestiniens abordent la question de façon « unie », et que les deux parties s'en tiennent à la « feuille de route ».
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas doit se rendre au Qatar, en Libye et en Espagne avant sa visite prévue à Paris le 3 septembre. Lors de ces visites, M. Abbas discutera des efforts déployés en vue d'une reprise des négociations de paix avec Israël, suspendues depuis fin 2008.
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