Selon une porte-parole de la police, le parquet s’apprête à refuser une libération sous caution. « Il y a eu par le passé des rapports faisant état de disputes familiales au domicile de l’accusé », a-t-elle déclaré. « Je peux confirmer que le suspect a été inculpé pour meurtre », a par la suite indiqué une autre porte-parole. Cette formulation exclut la thèse d’un accident, alors que la presse avait dans un premier temps émis l’hypothèse d’une erreur : Pistorius aurait confondu la jeune mannequin Reeva Steenkamp avec un cambrioleur. « La seule personne qui peut nous dire ce qu’il s’est passé, c’est Oscar lui-même », a affirmé son père, avant d’ajouter : « Nous n’avons pas beaucoup d’informations à ce stade. Je ne l’ai pas vu, il est avec la police et l’affaire est entre les mains des autorités. Évidemment, nous sommes sous le choc. » Ce drame est survenu vers 4h00 du matin en ce jour de la Saint-Valentin dans la résidence ultrasécurisée où vit le champion. La victime, âgée de 30 ans, au bras de laquelle il était apparu en public pour la première fois en novembre, a été touchée par quatre balles à la tête et à la main d’un 9 mm enregistré au nom de Pistorius et est décédée sur place, selon la police.
« Je vais vous raconter mon histoire »
Oscar Pistorius, surnommé « Blade Runner » en raison des deux lames en carbone en forme de pattes de félin avec lesquelles il court, est entré dans l’histoire de l’athlétisme mondial aux Jeux olympiques de Londres en devenant le premier champion paralympique double amputé à s’aligner dans les épreuves pour valides. Mais il n’a pas réussi à s’approcher du podium, s’arrêtant au stade des demi-finales. Quelques jours plus tard, il a remporté l’or sur le 400 m paralympique. Quatre ans auparavant à Pékin, le Sud-Africain avait glané trois médailles d’or, sur 100, 200 et 400 m paralympiques.
Oscar était né sans péronés. Ses parents avaient alors dû se résoudre à le faire amputer sous les genoux à l’âge de 11 mois. Il avait ainsi appris à marcher avec des prothèses et a toujours tenu depuis son enfance à se mesurer aux sportifs valides. Le jeune homme avait 16 ans lorsqu’il est venu s’inscrire avec un groupe d’adolescents aux sessions de préparation physique. Ce futur athlète n’a jamais rien dit de son handicap. « Lorsqu’il a commencé avec moi, c’était le début de l’hiver, les gars portaient toujours une combinaison à jambes longues (...) Il faisait exactement tout au même rythme que les autres, il n’avançait jamais une excuse pour éviter un exercice, il faisait tout à fond, a dévoilé son coach. On travaillait dur (...) on faisait de l’explosivité (...) et une fois, on faisait un exercice et j’ai vu qu’il ne descendait pas aussi bas que les autres sur ses appuis. » « Je lui ai dit : “Écoute, il faut que tu descendes un peu plus bas.” Il m’a répondu : “Écoutez, c’est le maximum que je peux faire. J’ai demandé pourquoi, et là, il m’a rétorqué : “OK, je vais vous raconter mon histoire...” »
(Sources : AFP)
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Faut pas voir les choses en noir et blanc...
GEDEON Christian
05 h 45, le 16 février 2013