Pascal Miche, qui a abandonné son ancien métier de charcutier, raconte avoir toujours eu dans un coin de la tête l’idée de faire de l’invention de son aïeul, par qui il a été élevé en Belgique, une boisson grand public. « Je voulais finir ce que mon arrière-grand-père avait commencé » dans les années trente, explique-t-il, en inspectant l’un de ses 6 200 plants de tomate, qui doivent arriver à maturité à la mi-août. Ce sera la troisième récolte destinée à produire ce qui peut porter le nom de « vin » en Amérique du Nord, mais qui devrait se choisir une autre appellation s’il était commercialisé en France où seul le raisin peut être vinifié.
Pourtant, Pascal Miche choie ses tomates comme les vignerons leur raisin. Et il leur fait subir un traitement similaire : concassage, vinification, macération, pressage. On croirait entendre un vigneron du Beaujolais ou de Californie. Il en tire deux produits : un vin sec et un autre moelleux qui font plus penser à un Pineau des Charentes qu’à un Chardonnay blanc.
Pour pouvoir donner le nom de vin à son élixir, Pascal Miche a d’abord dû prouver aux autorités locales que la tomate était un fruit : « Je suis remonté jusqu’au XVe siècle pour retracer les différentes variétés de tomates », explique-t-il. Il a ensuite testé seize espèces de tomates pour ne garder que les six qui s’adaptaient le mieux au climat extrême du Québec et à l’altitude.
Des tomates rouges de la variété subarctique, jaunes, et noires Black Cherry, choisies aussi pour leur rendement et leurs qualités gustatives que M. Miche assemble pour faire son vin baptisé « Omerto », « du nom de mon arrière-grand-père Omer », explique-t-il.
(Source : AFP)
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