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Ex-rebelles libyens et insurgés syriens sur le tapis rouge aux côtés de BHL

Pour symboliser "le passage du flambeau de la Liberté" entre ex-rebelles libyens et insurgés syriens en guerre, Bernard-Henri Lévy est venu accompagné, vendredi à Cannes, par des vétérans libyens et deux opposants clandestins au régime de Damas.

L'écrivain-philosophe avait prévu et annoncé que des invités libyens, rencontrés l'an dernier pendant les combats, fouleraient à ses côtés le tapis rouge pour la projection de son documentaire présenté en sélection officielle (séance spéciale), "Le Serment de Tobrouk".

Outre ces ex-rebelles, aujourd'hui membres de la nouvelle élite libyenne, deux Syriens sont clandestinement sortis de leur pays, via des pays limitrophes, pour monter les marches vendredi soir aux côtés de l'équipe du film.

Par crainte de représailles contre leurs familles, ils ont demandé à conserver l'anonymat et sont apparus masqués vendredi en conférence de presse à Cannes, visage et tête dissimulés sous d'épaisses lunettes noires et des drapeaux de la "Syrie libre".

"Ils étaient en Syrie il y a encore quelques heures, ils sont sortis clandestinement (...) et ont pris des risques insensés pour être avec nous ce soir", a déclaré BHL.

L'écrivain a appelé les spectateurs à regarder "Le Serment de Tobrouk", "documentaire personnel, donc subjectif" comme "un film de cinéma doit l'être". "Mais je vous demande aussi de le voir avec un regard à double foyer: le regard d'une guerre gagnée et le regard d'une tragédie en cours", a-t-il ajouté.

Jeudi après-midi, c'est derrière les rideaux tirés d'un bureau parisien, au rez-de-chaussée d'un immeuble d'un quartier chic, que Libyens et Syriens avaient fait connaissance, en présence d'un reporter de l'AFP.

En arabe, Suliman Fortia, l'un des héros du bastion rebelle libyen de Misrata, a expliqué aux deux Syriens que "Bernard-Henri Levy a été le premier à être venu en Libye. Ce qui s'est passé l'a été grâce à lui, car il connaissait Sarkozy".

"Je vous souhaite la même chose. Bachar est un tyran comme Kadhafi, il faut le faire tomber... Ma famille a lutté pendant trente-six ans, il faut avoir du courage".

En anglais, langue que certains d'entre eux comprennent, BHL a lancé: "Aux Jeux Olympiques, il y a quelque chose qui s'appelle le passage du flambeau. J'aimerais que demain, à Cannes, vous passiez le flambeau de ce que vous avez fait à nos amis syriens. C'est le sens de notre rencontre. Vous avez la flamme de la liberté, vous la passerez à nos frères syriens".

L'un des deux Syriens, désormais officier dans l'un des groupes rebelles, ému aux larmes, est alors sorti de la pièce. Avant de revenir pour que, sur un écran de télévision, tout le monde visionne "Le Serment de Tobrouk".
Pour symboliser "le passage du flambeau de la Liberté" entre ex-rebelles libyens et insurgés syriens en guerre, Bernard-Henri Lévy est venu accompagné, vendredi à Cannes, par des vétérans libyens et deux opposants clandestins au régime de Damas.L'écrivain-philosophe avait prévu et annoncé que des invités libyens, rencontrés l'an dernier pendant les combats, fouleraient à ses côtés...