Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Après l'espoir, la consternation à la pharmacie des parents d'Edith Bouvier

L'espoir a fait place à la consternation mardi dans la pharmacie parisienne des parents d'Edith Bouvier, au fil des informations contradictoires données par le président de la République sur l'évacuation de la journaliste au Liban, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les parents de la jeune journaliste ne sont plus revenus travailler depuis samedi, ont raconté les trois salariés, qui disent vivre dans la tension et l'inquiétude depuis le bombardement qui a blessé Edith Bouvier, le 22 février à Homs.

"C'est incroyable qu'on puisse diffuser de fausses informations sur un tel sujet", a déclaré un employé proche de la famille, qui souhaite rester anonyme et qui a vu grandir la journaliste. "Ca rapporte quoi de diffuser de telles informations comme ça ?", a-t-il demandé.

"C'est passer de l'espoir au désespoir", "c'est terrible, déjà pour nous c'est pas facile, alors imaginez ce que ça doit être pour les parents", poursuit-il.

Dans l'après-midi, alors qu'une grande incertitude régnait, une voisine et proche de la famille, qui regardait la télévision, est arrivée en trombe dans la pharmacie, pour dire que Nicolas Sarkozy venait d'annoncer qu'Edith était en sécurité au Liban.

Les employés appellent aussitôt les parents, qui ne sont pas au courant et expriment leur incrédulité, sachant qu'ils viennent de parler avec des responsables du ministère des Affaires étrangères, qui n'en ont pas fait état. Le père d'Edith rappelle pour dire que ce n'était pas confirmé.

Un peu plus tard, Nicolas Sarkozy précise qu'"il n'est pas confirmé qu'elle est aujourd'hui en sécurité au Liban", tandis que la direction du Figaro, qui emploie la jeune femme, indiquait qu'elle était toujours en Syrie.

En contact téléphonique permanent avec ses patrons, l'employé culpabilise: "Finalement, c'est moi qui lui ai annoncé à chaque fois les mauvaises nouvelles". Selon lui, "on a senti une lueur d'espoir" dans la voix du père, après la première annonce de Nicolas Sarkozy. Mais au deuxième coup de fil, sa voix "a sombré", a-t-il raconté.

"Jouer comme ça avec les sentiments!", déplore Liliane, la voisine porteuse de la fausse bonne nouvelle, qui ne veut pas dire son nom.

"Je ne l'accuse pas le pauvre. Il est en déplacement. Il a pris l'information au premier chef. Il aurait dû être plus prudent. (...) Je pense qu'il a dit ça de bonne foi", ajoute-t-elle à propos de Nicolas Sakozy.
L'espoir a fait place à la consternation mardi dans la pharmacie parisienne des parents d'Edith Bouvier, au fil des informations contradictoires données par le président de la République sur l'évacuation de la journaliste au Liban, a constaté une journaliste de l'AFP.Les parents de la jeune journaliste ne sont plus revenus travailler depuis samedi, ont raconté les trois salariés, qui...