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Nucléaire : l'Iran "ne tolèrera pas les menaces"


L'Iran doit être considéré comme une puissance nucléaire et ne tolèrera aucune menace de la part des grands États lors des discussions prévues le 1er octobre, a affirmé un conseiller du président Mahmoud Ahmadinejad dans une interview à l'AFP.

Pour Ali Akbar Javanfekr, conseiller médiatique du président, accepter la République islamique comme une puissance nucléaire constitue "le premier pas" vers la normalisation des rapports de Téhéran avec les États-Unis et les autres pays occidentaux.

"L'Iran est une puissance nucléaire. Nous n'accepterons aucune menace lors des négociations et même après. Nous voulons des négociations qui soient fondées sur la logique et les lois internationales", a-t-il dit mardi soir. "Ils doivent accepter un Iran nucléaire et négocier avec un Iran nucléaire".

L'Iran et le groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU -États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne- plus l'Allemagne) se retrouveront le 1er octobre, probablement en Turquie, pour discuter des nouvelles propositions iraniennes destinées, selon Téhéran, à "calmer les inquiétudes internationales" sur son programme nucléaire controversé.

Sans parler de son programme d'enrichissement d'uranium, l'Iran y propose de définir "un cadre international empêchant la recherche, la production, la détention et la multiplication des armes nucléaires, qui aille aussi vers la destruction des armes nucléaires".

Les États-Unis et l'Union européenne, qui ont accueilli avec scepticisme ces propositions, ainsi qu'Israël, soupçonnent l'Iran de chercher à fabriquer des armes nucléaires sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément.

Ils ont menacé l'Iran de sanctions renforcées, après trois premiers trains de sanctions du Conseil de sécurité qui ne l'ont pas dissuadé de geler ses activités d'enrichissement d'uranium.

Malgré six années d'enquête approfondie, l'Agence internationale pour l'énergie atomique n'est pas en mesure de dire si ce programme est totalement pacifique.

M. Javanfekr a dit que son pays respectait les lois internationales en la matière. "Ce que nous voulons, c'est qu'ils (le groupe 5+1) respectent nos droits nucléaires et d'autres droits. Cela pourrait être le premier pas vers la normalisation des relations avec les États-Unis et l'Occident".

Il a répété la position iranienne: le 1er octobre, Téhéran ne négociera pas son programme nucléaire. "Nous avons dit que les négociations s'appuieront sur nos propositions et celles-ci n'incluent pas notre programme nucléaire. Comme notre président l'a dit, la question nucléaire est close".

Une position qui contredit les attentes internationales. Selon la secrétaire d'État Hillary Clinton, les États-Unis ont clairement signifié à l'Iran qu'il devait aborder "de front" ce sujet.

M. Javanfekr a expliqué que "lors des discussions nous allons sûrement parler d'une interdiction globale des armes nucléaires car ceci n'est pas un problème pour nous vu que nous n'en possédons pas".

Evoquant l'annonce par M. Ahmadinejad de la maîtrise du cycle de combustible nucléaire, il a dit que l'Iran "a la technologie et ceci est une réalité qu'ils doivent accepter".

Le responsable a aussi critiqué le président Barack Obama, qui a tendu la main à l'Iran après trois décennies d'hostilité. "Il ne fait que parler de changement, mais n'a rien fait de concret. Il peut débloquer l'argent iranien saisi par l'Amérique après la révolution islamique ou mettre fin aux sanctions" américaines.

Pour M. Javanfekr, visiblement contrarié, M. Obama a raté une opportunité en "ne félicitant pas notre président pour sa victoire électorale" le 12 juin lors d'un scrutin contesté.


L'Iran doit être considéré comme une puissance nucléaire et ne tolèrera aucune menace de la part des grands États lors des discussions prévues le 1er octobre, a affirmé un conseiller du président Mahmoud Ahmadinejad dans une interview à l'AFP.
Pour Ali Akbar Javanfekr, conseiller médiatique du président, accepter...