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Gaza/Israël: Erdogan envisage une visite dans les Territoires palestiniens

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi qu'il envisageait d'ici fin avril une visite dans les Territoires palestiniens, après avoir accepté la veille les excuses de son homologue israélien Benjamin Netanyahu pour la mort de neuf Turcs à bord d'une flottille pour Gaza en 2010.

"Il est possible que j'effectue une visite à Gaza, une visite en Cisjordanie dans le courant de ce mois, (ou) dans le courant du mois d'avril", a déclaré à des journalistes M. Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie, lors d'un déplacement en train dans l'ouest de la Turquie.

"Tout cela, ce serait bien sûr pour aider le processus" de levée du blocus israélien de la bande de Gaza, un des engagements pris vendredi par M. Netanyahu, à côté des excuses et de la promesse d'indemnisation des victimes de l'assaut israélien contre la flottille, a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'abandon par la Turquie des poursuites judiciaires engagées contre les responsables du raid, le Premier ministre s'est montré circonspect.

"Nous allons voir les mesures prévues dans ce processus. Si ces mesures sont correctement appliquées, nous aussi nous apporterons une contribution positive", a-t-il indiqué. Il a précisé que la nomination d'un nouvel ambassadeur en Israël, la Turquie ayant rappelé le précédent par mesure de rétorsion, dépendrait, elle aussi, de la mise en oeuvre des promesses israéliennes.

Selon Taher al-Nounou, porte-parole du chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, "Recep Tayyip Erdogan se rendra bientôt en visite dans la bande de Gaza, où il s'entretiendra avec le Premier ministre Ismaïl Haniyeh".

Par ailleurs, M. Erdogan a téléphoné au chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, pour "lui dire qu'Israël avait accepté les conditions turques: des excuses pour le meurtre des militants turcs, la reconnaissance de sa responsabilité et la levée du blocus", a indiqué M. Nounou à l'AFP.

Lors de cette conversation, le Premier ministre turc a également fait part à M. Mechaal de sa volonté de se rendre bientôt à Gaza, sans préciser de date. Mais M. Nounou a affirmé que la visite aurait lieu "le plus tôt possible".

Un peu plus tard, lors d'une cérémonie d'inauguration à Eskisehir (nord-ouest), M. Erdogan a assuré que M. Netanyahu s'était engagé à lever "les obstacles à l'entrée des biens de consommation non seulement à Gaza mais dans tous les Territoires palestiniens".

"Nous avons aussi reçu une promesse d'Israël concernant une coopération avec la Turquie pour améliorer la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens", a-t-il poursuivi dans son allocution retransmise par les télévisions.

Déjà tendues depuis l'opération israélienne meurtrière "Plomb durci" dans la bande de Gaza (décembre 2008/janvier 2009), les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, se sont brutalement dégradées le 31 mai 2010 lors de l'assaut israélien contre une flottille tentant de briser le blocus israélien du territoire palestinien gouverné par le Hamas.

Neuf passagers du navire turc Mavi Marmara avaient été tués, provoquant une crise diplomatique entre les deux pays.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi qu'il envisageait d'ici fin avril une visite dans les Territoires palestiniens, après avoir accepté la veille les excuses de son homologue israélien Benjamin Netanyahu pour la mort de neuf Turcs à bord d'une flottille pour Gaza en 2010."Il est possible que j'effectue une visite à Gaza, une visite en Cisjordanie dans le courant...