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Syrie : les Européens divisés sur la levée de l'embargo sur les armes

Les Européens, dont le train de sanctions contre le régime en place en Syrie arrive à échéance à la fin du mois, restent divisés concernant la question d'une levée de l'embargo sur les armes à destination de ce pays, selon plusieurs sources européennes.

Les ministres européens des Affaires étrangères en discuteront de nouveau lundi à Bruxelles.

L'UE doit prendre d'ici la fin du mois une décision sur le paquet de sanctions en vigueur, qui vise des personnalités du régime de Bachar al-Assad et des entités et comprend également des embargos sur les armes et le pétrole, ainsi qu'une série de sanctions commerciales et financières.

Quelques Etats, emmenés par le Royaume-Uni, veulent en profiter pour que l'UE décide la levée de l'embargo sur les armes afin de permettre de répondre aux demandes des rebelles.

Mais selon plusieurs sources européennes, la majorité des autres Etats membres sont très hésitants, voire y sont fortement opposés.

Plusieurs options sont retenues, allant d'une levée totale de l'embargo, qui semble irréaliste, à son maintien pur et simple. La discussion, complexe, porte notamment sur les catégories de matériels, les destinataires éventuels de ces armes, de même que sur le type d'assistance nécessaire.

L'UE a pour mandat de soutenir l'opposition et de tenter de protéger les civils, mais aussi d'éviter les risques de dissémination des armes, en raison notamment de la présence de groupes djihadistes parmi les combattants, rappellent des sources européennes.

"Dans le même temps, il faut aussi envoyer un signal sur la façon" de remplir ce mandat, estime une des sources. "Il faut renforcer l'aide humanitaire et le soutien à la population civile", assure une autre.

Ce débat se poursuit au niveau européen dans le contexte nouveau de la proposition du chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, d'un dialogue sous conditions avec le régime.

"Lever l'embargo sur les armes alors qu'il y a des efforts pour faire avancer une solution politique, est-ce une mesure appropriée ?", demande une source européenne. "La fourniture d'armes serait-elle un signal qui aide l'opposition ou qui affaiblirait l'UE en la faisant entrer dans un jeu qui accroîtrait la violence ?", s'interroge une autre.

Le président français François Hollande s'est prononcé le 8 février contre une levée par l'UE de l'embargo sur les armes à destination des opposants syriens tant qu'il resterait la possibilité d'un dialogue politique pour régler le conflit.

La Maison Blanche a expliqué le même jour que le président Barack Obama avait refusé l'été dernier d'armer les rebelles syriens afin de protéger les civils, mais aussi de s'assurer que les armes ne tombent pas dans de mauvaises mains et ne mettent pas davantage en danger les Etats-Unis ou Israël.

Le médiateur international Lakhdar Brahimi, qui devait participer à la réunion des ministres européens lundi à Bruxelles, ne pourra finalement pas être présent.

Les Européens, dont le train de sanctions contre le régime en place en Syrie arrive à échéance à la fin du mois, restent divisés concernant la question d'une levée de l'embargo sur les armes à destination de ce pays, selon plusieurs sources européennes.
Les ministres européens des Affaires étrangères en discuteront de nouveau lundi à Bruxelles.
L'UE doit prendre d'ici la fin du mois...