Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Drogue: sept personnes, dont des Libanais, jugées à Bordeaux dans une vaste affaire de blanchiment

Sept prévenus dont des Espagnols, Colombiens, Libanais, sont jugés à partir de mardi à Bordeaux pour leur implication présumée dans un vaste réseau de blanchiment d'argent issu de la drogue, plus de 2 millions d'euros naviguant entre plusieurs pays européens, la Syrie et le Liban.

Le procès, qui doit durer jusqu'au 12 février, s'est ouvert vers 09H00 dans la salle du tribunal correctionnel où des membres du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) étaient déployés.

Parmi les mis en cause -- des ressortissants espagnols, colombiens et libanais, certains bénéficiant également des nationalités néerlandaise, allemande et belge -- trois comparaissent détenus. L'un d'entre eux n'était pas présent à l'audience.

Les prévenus, qui contestent les faits, sont poursuivis pour leur implication présumée dans ce réseau, de son organisation à la collecte de largent en passant par son convoyage.

Ils sont poursuivis pour blanchiment, concours à une opération de placement, dissimulation ou conversion du produit d'un délit de trafic de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs.

Ils encourent 10 ans de prison.

L'affaire avait démarré le 16 mars 2010 avec l'interpellation par les douanes d'un des prévenus sur la rocade bordelaise, alors qu'il transportait 800.000 euros en billets dans un sac de sport.

Des analyses révèleront des traces substantielles de cocaïne et, dans une moindre mesure, de cannabis sur ces billets.

Le reste de l'enquête, nourrie de nombreuses écoutes téléphoniques, a débouché sur la mise en cause des autres prévenus et notamment l'interpellation dans un aéroport de Madrid, le 26 novembre 2010, d'un homme en provenance de Beyrouth, avec en sa possession plus de 1,2 million d'euros.

Selon les investigations conduites en France, Allemagne, Espagne, Belgique et aux Pays-Bas, les sommes collectées dans ces pays convergeaient vers l'Allemagne avant d'être convoyées par le principal prévenu vers la Syrie et le Liban où elles transitaient alors via des bureaux de change.

Au total, plus de 2 millions d'euros ont été interceptés mais selon les enquêteurs les sommes pourraient être beaucoup plus importantes.

"Il y a beaucoup de fantasmes" dans cette affaire, a indiqué à l'AFP le conseil d'une prévenue, Me Pierre Ravant, évoquant encore un dossier qui "repose sur du sable".

Les procédures engagées en Espagne, Allemagne et aux Pays-Bas ont été jointes à celle menée à Bordeaux au sein de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) par le juge Jean-Michel Gentil, qui dirige par ailleurs l'instruction de l'affaire Bettencourt.
Sept prévenus dont des Espagnols, Colombiens, Libanais, sont jugés à partir de mardi à Bordeaux pour leur implication présumée dans un vaste réseau de blanchiment d'argent issu de la drogue, plus de 2 millions d'euros naviguant entre plusieurs pays européens, la Syrie et le Liban.Le procès, qui doit durer jusqu'au 12 février, s'est ouvert vers 09H00 dans la salle du tribunal...