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Le régime de l'ayatollah Khomeiny en accusation devant un tribunal informel

le régime de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny est mis en accusation depuis jeudi à La Haye devant un tribunal international informel à l'initiative des victimes de crimes commis dans les années 1980 en Iran.


Les victimes dénoncent les manquements de la justice internationale: "la communauté internationale ne va pas enquêter si elle ne le veut pas", a expliqué à l'AFP Geoffrey Nice, membre de l'accusation au Tribunal pour l'Iran, et ancien procureur devant le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).


Des juges et avocats reconnus prennent part aux procédures du Tribunal, qui n'a aucune compétence judiciaire officielle, afin de juger les responsables accusés d'exécutions de dizaines de milliers d'opposants politiques.


"Le plus important, c'est de laisser une trace de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, soulignant que le Tribunal espérait également attirer l'attention de la communauté internationale et provoquer des actions vers une véritable justice.


Selon le procureur en chef du Tribunal, Payam Akhavan, plus de 20.000 prisonniers politiques, hommes, femmes et enfants mineurs, ont été exécutés durant les années 1980 dans les prisons iraniennes après l'arrivée au pouvoir de l'Ayatollah Khomeiny à la faveur de la Révolution islamique de 1979, qui mit fin au régime du Shah.


"En 1988, plus de 5.000 prisonniers politiques ont été exécutés dans un très court laps de temps à travers tout le pays : c'est un peu le Srebrenica de l'Iran, mais personne n'enquête sur le sujet", a affirmé M. Akhavan, faisant référence au pire massacre en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, quand près de 8.000 personnes avaient été tuées par les forces serbes de Bosnie.


Les premiers témoins ont déposé jeudi, dont Mehdi Ashough, qui a notamment raconté avoir observé, depuis sa cellule, l'exécution de 44 personnes, dont un adolescent de 15 ans, pendant une seule nuit en 1981.
Selon M. Nice, les manquements de la justice internationale sont dus à "des raisons politiques" et dans le cas de l'Iran, au pétrole.


Le Tribunal, qui dit être financé par les familles des victimes, assure avoir contacté l'Iran mais que celui-ci a refusé d'envoyer des représentants aux audiences.
Le pays, qui a reconnu avoir procédé à des exécutions au lendemain de la Révolution islamique, soutient néanmoins que celles-ci étaient parfaitement légales au regard du droit international.


Au cours des audiences, qui doivent durer jusque samedi, 19 personnes doivent témoigner avant que les juges ne rendent leur verdict, samedi en fin d'après-midi.

le régime de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny est mis en accusation depuis jeudi à La Haye devant un tribunal international informel à l'initiative des victimes de crimes commis dans les années 1980 en Iran.
Les victimes dénoncent les manquements de la justice internationale: "la communauté internationale ne va pas enquêter si elle ne le veut pas", a expliqué à l'AFP Geoffrey Nice, membre...