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Obus syriens en Turquie: le Conseil de sécurité se concerte sur une réaction

Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU poursuivaient jeudi matin leurs consultations sur une déclaration en réaction à l'incident frontalier entre Syrie et Turquie, Moscou ayant émis des objections à un projet de texte, selon des diplomates.

Ce projet devait être entériné jeudi matin selon une procédure dite de silence (le texte est réputé adopté si aucun pays n'objecte avant une heure limite). Mais Moscou "a rompu le silence", a indiqué à des journalistes l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant. Il n'a pas détaillé les objections russes.

Le projet de déclaration condamnait "dans les termes les plus fermes" les tirs syriens contre la Turquie, estimant qu'ils "constituent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales".

"Nous estimons important qu'une approche mesurée, fondée sur les faits réels, soit pratiquée au Conseil de sécurité", avait déclaré auparavant le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

M. Lavrov avait invité Damas à déclarer officiellement qu'il s'agissait d'un "incident tragique" et le gouvernement syrien s'est effectivement excusé, selon Ankara.

La Russie est un fidèle allié du régime syrien et a déjà mis son veto au Conseil à trois résolutions occidentales visant à sanctionner Damas depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.

L'ambassadeur allemand à l'ONU Peter Wittig a estimé "important pour le Conseil d'agir de manière responsable et unie de façon à éviter" une escalade. Il a rappelé que le gouvernement allemand avait "condamné les tirs syriens et en même temps appelé à la retenue de la part de toutes les parties".

En entrant dans la salle du Conseil, l'ambassadrice américaine Susan Rice s'est contentée de répondre aux questions des journalistes sur une éventuelle déclaration que le Conseil allait "y travailler".

La Turquie a saisi mercredi soir le Conseil de l'incident frontalier qui a causé la mort de cinq civils turcs touchés par des tirs venus du territoire syrien. Dans une lettre, Ankara qualifiait l'incident "d'acte d'agression" et demandait au Conseil de "prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à de tels actes d'agression et garantir que la Syrie respecte la souveraineté, l'intégrité territoriale et la sécurité de la Turquie".
Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU poursuivaient jeudi matin leurs consultations sur une déclaration en réaction à l'incident frontalier entre Syrie et Turquie, Moscou ayant émis des objections à un projet de texte, selon des diplomates.Ce projet devait être entériné jeudi matin selon une procédure dite de silence (le texte est réputé adopté si aucun pays n'objecte...