"Le président Michel Sleimane a demandé des explications officielles des autorités iraniennes" lors d'un entretien lundi avec leur ambassadeur à Beyrouth, Ghadanfar Rukn Abadi, selon un communiqué de la présidence.
C'est la première fois que le Liban, divisé entre un camp soutenu par la Syrie et l'Iran et un autre appuyé par les pays occidentaux, fait une telle demande auprès de Téhéran. L'Iran est le parrain politique et militaire du puissant parti chiite Hezbollah, membre influent du gouvernement libanais.
Le "parti de Dieu" a d'ailleurs été créé en 1982 à l'initiative des Gardiens de la révolution (Pasdaran), dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.
Le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Pasdaran, garde prétorienne du régime iranien, a affirmé dimanche lors d'une conférence de presse à Téhéran qu'un "certain nombre de membres de la Force Qods" étaient présents en Syrie et au Liban.
"Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une présence militaire. Nous fournissons (à ces deux pays) des conseils et des avis et les faisons bénéficier de notre expérience", a-t-il précisé.
La "Force Qods" est l'unité des Gardiens de la révolution chargée de toutes les opérations extérieures, officielles ou clandestines, du corps d'élite de la République islamique. Selon les analystes occidentaux, elle compte plusieurs milliers de membres et est particulièrement active au Moyen-Orient.
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