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Opposition syrienne: "quelques éléments positifs" à Genève, mais le plan est "trop vague"

L'accord de Genève sur la Syrie contient "quelques éléments positifs" mais le plan d'ensemble est "trop vague" a jugé dimanche Bassma Kodmani, porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principal regroupement de l'opposition syrienne.

La déclaration finale de la réunion de Genève sur la Syrie "semble suggérer quelques éléments positifs", a déclaré par téléphone à l'AFP Mme Kodmani. Cependant, "des éléments importants demeurent trop implicites et trop ambigus et le plan trop vague pour entrevoir une action réelle et immédiate".

Elle a cité deux "éléments positifs".

"Le premier est que la déclaration finale indique que les participants sont tombés d'accord pour dire que la famille Assad (du président Bachar al-Assad) ne peut plus diriger le pays et qu'elle ne peut donc pas conduire la période de transition".

"Le second point positif est qu'il y a accord pour dire que la transition doit répondre aux aspirations légitimes du peuple syrien. Cette expression pour nous signifie le départ d'Assad puisque les Syriens se sont déjà exprimés en ce sens", a-t-elle ajouté.

"Mais des éléments importants demeurent trop implicites et trop ambigus et le plan trop vague pour entrevoir une action réelle et immédiate", a-t-elle poursuivi.

"Nous sommes complètement opposés au fait que l'arrêt de la violence ne soit pas un préalable au processus politique", a ajouté la porte-parole.

Un accord sur les principes d'une transition en Syrie a été obtenu samedi à Genève au cours de la réunion du Groupe d'action sur la Syrie, ouvrant la voie à l'ère "post-Assad" selon les Etats-Unis, alors que la Russie et la Chine ont réaffirmé qu'il revenait aux Syriens de choisir leur avenir.

L'ancien chef du SNC et actuel membre du bureau exécutif, Burhan Ghalioun, a contesté les propos de Mme Kodmani, affirmant qu'ils ne représentent pas la position officielle du mouvement.

La déclaration de Genève "constitue la pire prise de position internationale jamais annoncée lors de discussions sur la Syrie", a-t-il dit à la télévision Al Arabiya, précisant que le CNS publierait un communiqué officiel sur cette réunion de Genève.

L'accord prévoit notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement actuel, l'émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Koffi Annan, précisant ensuite qu'il doutait que les Syriens choisissent pour les diriger des personnes "qui ont du sang sur les mains".

Le Groupe d'action sur la Syrie rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne -, des pays représentant la Ligue arabe, Irak, Koweït et Qatar, la Turquie, les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l'ONU ainsi que la haute représentante aux Affaires étrangères de l'Union européenne.
L'accord de Genève sur la Syrie contient "quelques éléments positifs" mais le plan d'ensemble est "trop vague" a jugé dimanche Bassma Kodmani, porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principal regroupement de l'opposition syrienne.La déclaration finale de la réunion de Genève sur la Syrie "semble suggérer quelques éléments positifs", a déclaré par téléphone à l'AFP Mme...