Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Kahwaji : "L’armée est là pour protéger les Libanais, pas pour les attaquer"

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji.

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a appelé lundi dans les colonnes du quotidien al-Joumhouria à la fin des divisions au Liban.

"La rhétorique politicienne est à l’origine de la sédition et des tensions" au Liban, a estimé le général, assurant que l’armée ne laissera pas la situation se détériorer au Liban-Nord ou dans quelque région libanaise que ce soit.

"L’armée est là pour protéger (les Libanais), pas pour les attaquer", a-t-il ajouté.

 

La tension était montée d'un cran, dimanche au Liban, après la mort du cheikh Ahmad Abdel Wahed, connu pour ses critiques à l'égard du régime syrien et son soutien à la révolte, et cheikh Mohammad al-Merheb, tués par des tirs de soldats. Selon une source au sein des services de sécurité interrogée par l’AFP, l'armée a ouvert le feu lorsque leur convoi ne s'est pas arrêté à un barrage dans la région du Akkar (nord).

 

Selon la MTV, "deux officiers et un certain nombre de soldats" ont été arrêtés dans cette affaire.

 

Des sources ont précisé au journal as-Safir qu’un soldat avait été blessé, que des véhicules ont été endommagées, ce qui, selon elles, pointeraient dans le sens d’un échange de tirs.

 

Selon une première version de l’incident rapportée par certains médias locaux, cheikh Abdel Wahed et son garde du corps auraient refusé de s’arrêter au poste de contrôle de l’armée. Mais cette version a été contestée par le député Khaled Daher, qui a souligné que les soldats "n’ont pas effectué un tir de semonce, comme c’est le cas dans ce genre de situation, mais ont ouvert le feu directement sur le dignitaire religieux, le visant droit à la nuque".

 

Le témoignage de l’un des accompagnateurs du cheikh Abdel Wahed aux médias locaux est tout à fait différent. Selon lui, les soldats qui se trouvaient au barrage de l’armée ont reconnu la voiture du cheikh et lui ont fait signe de passer. C’est alors qu’un capitaine de l’unité héliportée serait personnellement intervenu en des termes dérogeant aux règles de la bienséance pour inciter la voiture à s’arrêter au barrage. Le cheikh aurait alors donné l’ordre à son chauffeur de s’arrêter. Le capitaine – originaire de Saksakiyeh (Liban-Sud) et dont le nom serait Ali el-Ahmad, selon des sources concordantes – aurait aussitôt sommé, toujours en des termes injurieux, le cheikh de descendre de sa voiture. Ce dernier aurait encore obtempéré, pour se voir encore une fois maltraité par le militaire, selon ce témoignage. Il aurait aussitôt décidé de rebrousser chemin et de ne plus prendre part au sit-in, affirmant à l’officier qu’il se sentait "humilié". Joignant le geste à la parole, le cheikh Abdel Wahed se serait retourné et aurait fait le geste de remonter en voiture. C’est alors, toujours selon cet accompagnateur, qu’une pluie de balles s’est abattue sur le véhicule, tuant les deux hommes.

 

Pour plus de détails, lire : 

Le Liban entraîné de force dans la tourmente syrienne

 

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a appelé lundi dans les colonnes du quotidien al-Joumhouria à la fin des divisions au Liban.
"La rhétorique politicienne est à l’origine de la sédition et des tensions" au Liban, a estimé le général, assurant que l’armée ne laissera pas la situation se détériorer au Liban-Nord ou dans quelque région libanaise...