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Cuba: le pape a demandé au président Castro que le Vendredi Saint soit férié

Le pape Benoît XVI a demandé mardi au président cubain Raul Castro que le Vendredi Saint puisse être déclaré férié à Cuba, dans un geste pour l'Eglise catholique dans ce pays, a révélé le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège.

 

"Le pape a exprimé la suggestion que le Vendredi saint (qui commémore la cruxifixion de Jésus) puisse être reconnu comme jour férié", comme Jean-Paul II l'avait fait il y a quatorze ans pour la fête Noël, obtenant alors gain de cause du président Fidel Castro, a rappelé le père jésuite lors d'une conférence de presse.

Il n'a pas indiqué quelle avait été la réponse de Raul Castro, soulignant que c'était aux autorités cubaines se réfléchir à cette possibilité exposée par le pape.

 

Durant l'entretien, qui a duré 40 minutes, en présence d'interprêtes, au palais de la Révolution de La Havane, le pape a aussi "formulé des attentes pour l'Eglise de Cuba, afin qu'elle puisse se développer davantage" et ainsi donner pleinement sa contribution morale et sociale au bien être du peuple cubain.

Egalement au palais de la Révolution, une rencontre parallèle s'est déroulée entre le cardinal secrétaire d'Etat (numéro deux) du Saint-Siège, Tarcisio Bertone, accompagné du "ministre des Affaires étrangères", Mgr Dominique Mamberti, et le vice-président cubain, José Ramon Machado Ventura.

 

Le rôle de l'Eglise au service de la société, le développement des activités ecclésiales et "les nombreux messages de caractère humanitaire reçus par le Vatican et concernant des personnes en difficulté" ont été les thèmes abordés, sans cependant entrer dans le détail faute de temps, a dit le père Lombardi.

En réponse aux objections des milieux d'opposition, qui regrettent que le pape n'ait pas été plus précis dans ses revendications de changement de la société cubaine, le père Lombardi a estimé que le pape "était venu comme pasteur raviver et renforcer la foi d'un peuple". "Il n'est pas le patron des lois et des solutions dans un pays, il ne peut intervenir de manière directe", a-t-il dit.

 

L'Eglise à Cuba "affronte la situation avec beaucoup de réalisme et d'humilité, elle est pauvre, elle n'est pas une puissance et ne vient pas donner de leçons sur ce qu'il convient de faire", a-t-il encore remarqué.

Benoît XVI avait été reçu par des honneurs militaires peu avant 17H30 (22H30 GMT). Moins d'une heure plus tard, les deux hommes étaient sortis du palais pour saluer photographes et caméras sur la place de la Révolution, au pied d'une statue géante de José Marti, "apôtre" de l'indépendance cubaine.

Raul Castro a offert au pape une statue de 1,5 mètre de haut de la Vierge de la Charité d'El Cobre, patronne de Cuba, tandis que le pape présentait en cadeau au chef de l'Etat cubain une réédition de la Géographie de Ptolémée.

Après une grande messe publique lundi à Santiago de Cuba, dans l'extrême sud-est de Cuba, le pape devait célébrer mercredi une autre grande messe publique sur la place de la Révolution de La Havane, avant de quitter Cuba pour Rome dans l'après-midi.

 

Le pape Benoît XVI a demandé mardi au président cubain Raul Castro que le Vendredi Saint puisse être déclaré férié à Cuba, dans un geste pour l'Eglise catholique dans ce pays, a révélé le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège.
 
"Le pape a exprimé la suggestion que le Vendredi saint (qui commémore la cruxifixion de Jésus) puisse être reconnu comme jour férié",...