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Libye: à Misrata on empêche les déplacés de rentrer chez eux (HRW)

Les autorités de la ville libyenne de Misrata empêchent des milliers de déplacés de rentrer chez eux dans deux villages livrés aux pillages et aux saccages de la part des milices, a dénoncé mardi Human Rights Watch (HRW).


"Tomina et Kararim sont des localités fantômes parce que les autorités de Misrata empêchent les gens qui avaient fui de rentrer chez eux", souligne Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à Human Rights Watch.
"Certaines milices de Misrata ont pris les armes pour en finir avec l'oppression qu'ils rétablissent à présent en opprimant les autres", a-t-il déploré dans un rapport de HRW après une visite dans la région fin janvier.


Les villages de Tomina et Kararim, qui comptaient chacun 5.000 habitants, avaient servi pour lancer des attaques et assiéger le fief rebelle de Misrata au cours du conflit qui a mis fin l'an dernier au régime de Mouammar Kadhafi.


"Des groupes armés de Misrata sont en train de piller et détruire leurs maisons ouvertement, comme ils l'ont fait pendant des mois dans (la localité voisine de) Touarga", théâtre de violences similaires ayant provoqué le déplacement de 30.000 civils, a indiqué l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York.


Les autorités de Misrata accusent les habitants de Tomina, Kararim et Touarga d'avoir combattu aux côtés des forces de l'ancien régime et commis des atrocités contre la population de Misrata pendant le conflit, selon HRW.


HRW a appelé les autorités de Misrata à ordonner aux milices qu'elles contrôlent de cesser leurs pillages et la destruction des maisons et de déployer une force de protection pour faciliter le retour des déplacés. "Les autorités de Misrata peuvent certainement faire beaucoup plus pour permettre le retour maintenant et protéger les propriétés civiles", a-t-il dit. 


Les autorités militaires locales contrôlent Misrata, supervisant 250 milices et gérant des points de contrôle jusqu'à 80 km au sud de la ville côtière, relève HRW. Le rapport se base sur des entretiens avec les habitants des deux villages au sud de Misrata, précise HRW.

Les autorités de la ville libyenne de Misrata empêchent des milliers de déplacés de rentrer chez eux dans deux villages livrés aux pillages et aux saccages de la part des milices, a dénoncé mardi Human Rights Watch (HRW).
"Tomina et Kararim sont des localités fantômes parce que les autorités de Misrata empêchent les gens qui avaient fui de rentrer chez eux", souligne Peter Bouckaert,...