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Syrie: la suspension de la Ligue peut être annulée rapidement, selon Alger

L'Algérie a suggéré dimanche que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie de l'organisation panarabe à partir du 16 novembre soit reconsidérée avant même cette date.

Dans une déclaration devant la presse, le ministre algérien des Affaires Etrangères Mourad Medelci a également indiqué qu'Alger maintiendrait son ambassadeur à Damas.

"La suspension de la Syrie est temporaire et nous pourrons la lever le plus rapidement possible", a déclaré M. Medelci, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Mohammed Kamel Amr.

"Pourquoi pas avant le 16 de ce mois?", a-t-il ajouté.

M. Medelci a précisé que son pays avait "décidé de ne pas retirer son ambassadeur de Damas", comme l'a demandé la Ligue arabe.

"Il est plus important aujourd'hui de renforcer les relations algéro-syriennes pour pouvoir appliquer le plan arabe" afin de mettre fin à plus de huit mois de crise, a-t-il expliqué.

La Ligue arabe a décidé samedi de suspendre la Syrie de ses travaux à compter du 16 novembre, jusqu'à ce qu'elle applique un plan arabe pour mettre fin à des affrontements violents entre forces de sécurité et protestaires dans différentes régions du pays. La Ligue a également appellé au "retrait des ambassadeurs arabes à Damas", mais a laissé cette décision "à la discrétion de chaque Etat souverain".

"Nous espérons que le gouvernement syrien réagira favorablement au grand espoir arabe d'arrêter rapidement les violences afin de pouvoir oeuvrer à une solution arabo-syrienne", a souligné le ministre algérien.

Pour le ministre égyptien, M. Amr, en visite en Algérie pour trois jours, "le but de l'Algérie et de l'Egypte est d'éviter une intervention étrangère sous quelque parrainage que ce soit".

M. Amr a rencontré dimanche le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

M. Medelci a également fait état de vives discussions au Caire samedi lors de la réunion des ministres des affaires étrangères de la Ligue qui décidé de ces mesures contre la Syrie.

Il a même indiqué que l'Algérie avait "rejeté une première version de la suspension de la Syrie et menacé de se retirer si celle-ci avait été adoptée", sans préciser la nature de ce désaccord.

"La version finale représente le point de vue non seulement de l'Algérie et de l'Egypte mais aussi de toute la commission", a ajouté le ministre algérien.

Dix-huit des 22 membres de la Ligue ont voté en faveur de la motion de samedi. Le Liban, le Yémen et l'Irak ont refusé d'approuver ces mesures, que la Syrie a dénoncé comme illégales.

Quatre monarchies du Golfe: l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweit, et Bahrein, ont retiré leurs ambassadeurs de Damas.
L'Algérie a suggéré dimanche que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie de l'organisation panarabe à partir du 16 novembre soit reconsidérée avant même cette date.Dans une déclaration devant la presse, le ministre algérien des Affaires Etrangères Mourad Medelci a également indiqué qu'Alger maintiendrait son ambassadeur à Damas. "La suspension de la Syrie est temporaire...