"J'en appelle à l'administration américaine, au Congrès et au peuple américain pour trouver un moyen de poursuivre l'aide apportée à l'Unesco en cette période troublée", a déclaré Irina Bokova dans un communiqué.
"Dans une période marquée par la crise économique et les transformations sociales, je crois que le travail vital de l'Unesco en vue de promouvoir une stabilité mondiale et les valeurs démocratiques se trouve au coeur même des intérêts américains", a-t-elle ajouté.
L'admission de la Palestine comme membre à part entière de l'Unesco, lors d'un vote lundi à Paris, a entraîné le gel des financements américains en vertu de deux lois votées au début des années 1990 par le Congrès.
Les Etats-Unis, grand allié d'Israël, avaient alors interdit tout financement d'une agence de l'ONU qui admettrait les Palestiniens en tant que membre à part entière, en l'absence d'un accord de paix au Proche-Orient.
Washington verse 80 millions de dollars par an à l'Unesco, soit 22% de son budget.
"L'Unesco se félicite du fait que les Etats-Unis restent membre de l'Organisation et espère qu'une solution concernant le financement sera bientôt trouvée. En attendant, il nous sera impossible de maintenir notre niveau d'activité actuel", a dit mercredi Irina Bokova.
"La suspension annoncée de la contribution américaine pour 2011 affectera immédiatement notre capacité à maintenir nos programmes dans des domaines critiques: atteindre l'éducation universelle, apporter un soutien aux nouvelles démocraties et lutter contre l'extrémisme", a-t-elle affirmé.
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) est basée à Paris.
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