"Tout comme l'oppression mondiale est présente non loin de notre frontière maritime (...) notre marine va avoir une présence forte non loin des eaux territoriales des États-Unis", a déclaré mardi l'amiral Habibollah Sayyari, commandant en chef de la marine iranienne, sans toutefois donner plus de précisions. Le 19 juillet, le même amiral avait affirmé que l'Iran allait envoyer "une flottille dans l'Atlantique".
Sa déclaration mardi intervient alors qu'un autre haut gradé iranien a rejeté la récente demande des États-Unis d'établir un "téléphone rouge" entre les deux pays pour éviter toute confrontation non voulue entre les forces armées des deux pays dans la région du Golfe. "Lorsque nous serons dans le Golfe de Mexique, nous établirons un contact direct avec les États-Unis. Du point de vue de la République islamique, la présence des États-Unis dans le Golfe Persique est illégitime", a déclaré le général Ali Fadavi, le commandant de la marine des Gardiens de la révolution, cité mardi par la presse.
La marine iranienne développe sa présence dans les eaux internationales depuis 2010, dépêchant régulièrement des unités dans l'océan Indien et dans le Golfe d'Aden pour protéger les navires iraniens contre les pirates somaliens sévissant dans ces régions. L’Iran a également envoyé pour la première fois en février dernier deux navires de guerre en Méditerranée, via le canal de Suez, pour une visite en Syrie, au grand dam d'Israël et des États-Unis qui se sont inquiétés de l'incursion de l'Iran hors de sa zone d'influence traditionnelle.
Les forces navales iraniennes sont surtout composées d'unités légères équipées de missiles et opérant dans le Golfe sous le contrôle des Gardiens de la Révolution. La flotte de haute mer, peu importante, dépendant de la Marine comprend essentiellement une demi-douzaine de petites frégates et de destroyers.
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