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Obama parle de la Syrie avec Erdogan, l'encourage à s'entendre avec Israël

Le président des Etats-Unis a évoqué avec le Premier ministre turc "la nécessité de davantage de pression" sur le régime syrien, et encouragé Recep Tayyip Erdogan à "réparer" ses relations détériorées avec Israël, lors d'une rencontre mardi à New York.

MM. Obama et Erdogan, qui se sont longuement entretenus dans l'après-midi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, "ont parlé de la nécessité de davantage de pression sur le régime (du président Bachar al- Assad, pour parvenir à une issue qui répondra aux aspirations du peuple syrien", a déclaré Liz Sherwood-Randall, une des conseillères de la présidence américaine pour les affaires européennes.

De même source, "le président a parlé des efforts en cours des Turcs et des Israéliens pour réparer leurs relations dans la foulée des conséquences de l'incident tragique de la flottille" humanitaire pour Gaza, "et a souligné l'intérêt qu'il portait à la résolution de ce problème".

Plus tôt, dans des déclarations aux journalistes après la rencontre avec M. Erdogan, M. Obama avait qualifié la Turquie de "grand allié au sein de l'Otan" et remercié le Premier ministre pour "tout le travail (effectué) en Afghanistan".

Près de 1.800 militaires turcs sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la Force de l'Otan (Isaf).

Le président des Etats-Unis avait aussi assuré que le dirigeant turc avait fait preuve "d'un grand esprit de décision sur de nombreux sujets pour promouvoir la démocratie", dans une allusion apparente au rôle d'apaisement et de conciliation joué par Ankara dans le dossier libyen et les révoltes arabes.

M. Erdogan, sous qui la Turquie a pris une nouvelle stature de puissance régionale, n'a pas ménagé ses critiques récemment vis-à-vis de son voisin syrien, s'en prenant au président Bachar al-Assad dont le régime réprime depuis six mois un mouvement de contestation.

Lors d'un voyage en Libye la semaine dernière, il avait affirmé que les habitants de ce pays avaient "prouvé aux yeux du monde qu'il n'y a pas de régime qui puisse aller contre la volonté du peuple. C'est ce que doivent réaliser ceux qui oppriment le peuple en Syrie".

M. Erdogan, dont les propos étaient traduits en anglais par un interprète, a de son côté affirmé que les Etats-Unis et son pays entretenaient des relations de "partenariat exemplaire".

Ni le président américain, ni le chef du gouvernement turc n'avaient en revanche alors parlé face aux journalistes du dossier israélo-palestinien, qui domine l'agenda de l'Assemblée générale des Nations unies cette semaine à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas ayant décidé de déposer vendredi une demande de reconnaissance de son Etat au Conseil de sécurité.

Ankara comme Israël sont des alliés de Washington au Proche-Orient. Mais les relations entre les deux pays, l'un des points de stabilité dans la région, se sont très fortement dégradées ces dernières semaines.

Ankara, qui vient d'expulser l'ambassadeur d'Israël en Turquie, se refuse à normaliser ses relations tant qu'Israël n'aura pas présenté d'excuses pour la mort de neuf Turcs lors d'un raid israélien contre une flottille internationale qui tentait de briser le blocus autour de Gaza en mai 2010.
Le président des Etats-Unis a évoqué avec le Premier ministre turc "la nécessité de davantage de pression" sur le régime syrien, et encouragé Recep Tayyip Erdogan à "réparer" ses relations détériorées avec Israël, lors d'une rencontre mardi à New York. MM. Obama et Erdogan, qui se sont longuement entretenus dans l'après-midi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, "ont parlé...