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Israël: les animateurs de la contestation veulent durcir leur lutte

Les représentants du mouvement de contestation sociale en Israël déclenché à la mi-juillet entendent durcir leur lutte pour exprimer leur colère contre le vote par le Parlement d'une loi sur le logement présentée par le gouvernement.

Cette loi a été votée en troisième et dernière lecture en début d'après-midi par 57 voix contre 45, a-t-on appris de source parlementaire.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'en est aussitôt félicité en estimant qu'elle allait permettre de faciliter la mise en chantier de nombreux logements, a indiqué la radio publique.

En vertu de cette loi, une "sous-commission nationale de la construction" sera chargée d'examiner et d'approuver les projets de logements.

Cette commission comprendra notamment des représentants du bureau du Premier ministre et du ministère de l'Intérieur. Mais les dirigeants de la protestation craignent qu'elle ne favorise les chantiers destinés aux logements de luxe plutôt qu'à l'habitat à bas prix.

Avant le vote du texte, le président de l'association des étudiants Yitzhik Shmuli a averti à la radio militaire que la protestation allait se durcir car "cette loi ne permet pas de proposer des logements abordables, comme le réclament des centaines de milliers d'Israéliens qui manifestent ou nous soutiennent".

Les militants du mouvement pour la défense de l'environnement ont aussi mis en garde à la radio contre cette loi qui raccourcit la procédure de la construction et risque de mettre ainsi en péril l'environnement.

Des dizaines de manifestants ont de leur côté tenté de barrer les routes menant au parlement à Jérusalem. Quatre des manifestants ont été interpellés par la police, a indiqué la radio publique.

Un porte-parole de M. Netanyahu, Gady Shmerling, a pour sa part expliqué que cette loi, qui prévoit une nouvelle procédure destinée à accélérer l'obtention des permis de construire, vise à "réduire le coût des logements, comme le demandent les participants au mouvement de protestation".

"Notre but est d'inonder le marché en construisant des dizaines de milliers de logements, ce qui se traduira par une baisse des prix dans l'immobilier", a pour sa part affirmé le président de la commission de l'Economie du Parlement, le député Carmel Shama-Cohen, du Likoud, le parti de M. Netanyahu.

Par ailleurs, les représentants des manifestants installés dans des tentes de protestation de plusieurs villes ainsi que des organisations de jeunesse et de différents mouvements sociaux ont poursuivi leurs discussions pour parvenir à un cahier de revendications qu'ils comptent présenter au Premier ministre.

"Nous nous sommes mis d'accord sur les impôts et les discussions qui vont continuer mercredi sur nos revendications concernant la santé et l'éducation", a ajouté M. Shmuli.

M. Shmerling a pour sa part prévenu que le gouvernement ne pourra pas se permettre d'accepter des "demandes exagérées, car nous ne voulons pas nous retrouver dans la situation de la Grèce ou de l'Espagne".

Le quotidien Jerusalem Post publie pour sa part un sondage selon lequel un "parti social" représentant le mouvement de contestation pourrait, s'il était créé, obtenir 20 sièges au Parlement (sur 120).

Ce sondage a été réalisé par l'institut Smith Research auprès d'un échantillon de 500 personnes représentatives de la population israélienne, avec une marge d'erreur de 4,5%.

Depuis la mi-juillet, une foule d'Israéliens participent à la "révolte des tentes" contre l'explosion des prix des logements à l'achat et à la location.
Les représentants du mouvement de contestation sociale en Israël déclenché à la mi-juillet entendent durcir leur lutte pour exprimer leur colère contre le vote par le Parlement d'une loi sur le logement présentée par le gouvernement.Cette loi a été votée en troisième et dernière lecture en début d'après-midi par 57 voix contre 45, a-t-on appris de source parlementaire.Le Premier...