Les manifestations ont commencé il y a une semaine après la nomination d'Imad Mikhaïl, un haut responsable de la police sous le régime du président déchu Hosni Moubarak, à la tête de la province de Qena, qui compte une large population chrétienne et est le théâtre de tensions confessionnelles.
Selon la police, des manifestants se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur et d'autres ont bloqué les routes principales ainsi qu'une ligne de chemin de fer, en dépit des appels lancés lors des prêches du vendredi pour mettre fin à ce mouvement.
Les manifestations ont rassemblé aussi bien des habitants musulmans et des militants salafistes que des coptes (chrétiens d'Egypte), également hostiles à la nomination de ce responsable lié à l'ex-régime Moubarak.
Les habitants estiment en outre aussi que les précédents gouverneurs coptes n'ont pas réussi à résoudre le problème des tensions religieuses dans la province.
La télévision d'Etat a annoncé une prochaine visite à Qena du Premier ministre Essam Charaf pour tenter de contenir cette crise.
Le ministre de l'Intérieur Mansour al-Issaoui s'était rendu dans la province dimanche mais sans succès. Il s'était engagé à transmettre les revendications des manifestants au Conseil suprême des forces armées, qui gère le pays depuis le départ sous la pression populaire de M. Moubarak le 11 février.
En janvier 2010, six Coptes ont été tués dans la province de Qena alors qu'ils sortaient de la messe de Noël à Nagaa Hammadi, lors d'une attaque au cours de laquelle un policier musulman a également été tué.
Les habitants avaient accusé le gouverneur de l'époque, Magdi Ayyoub, lui aussi de confession chrétienne, de ne pas avoir immédiatement réagi à l'attaque de peur de menacer la fragile position des responsables coptes.
Les Coptes représentent de 6 à 10% de la population de l'Egypte. Ils disent victimes de discrimination et de harcèlement.
Les plus commentés
Éclairage
Les Nasrallah, une « famille parfaite » au service de la « résistance »
entretien
Entretien Exclusif, François Hollande : Netanyahu "n’a plus d’autres choix que d’arrêter"
Politique
Le CPL en faveur d'une charte nationale qui préserverait la formule libanaise