"Nous ne pensons pas que désigner des boucs émissaires constitue une réponse adéquate aux yeux des Yéménites ou d'habitants d'autres pays", a déclaré le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, en appelant M. Saleh à mener des réformes politiques pour répondre aux "aspirations légitimes" de son peuple.
Le dirigeant yéménite, partenaire clé de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda, a accusé mardi "les ambassadeurs américains et européens d'attiser (la contestation de) la rue yéménite".
"Chaque jour, nous entendons une déclaration du président Obama: en Egypte ne faites pas ceci, en Tunisie ne faites pas cela (...) De quoi se mêle-t-il à Oman? De quoi se mêle-t-il en Egypte? Il est le président des Etats-Unis", a affirmé le président Saleh devant les journalistes.
Il a en outre assuré que les soulèvements qui agitent le monde arabe "de Tunis au sultanat d'Oman (...) sont une tempête orchestrée depuis Tel-Aviv, sous la supervision de Washington".
"Il y a un centre d'opérations à Tel-Aviv pour déstabiliser le monde arabe, et qui est dirigé depuis la Maison Blanche", a-t-il encore dit.
Le président Obama avait "condamné" vendredi le recours à la violence contre les manifestants à Bahreïn, en Libye et au Yémen et appelé au respect de leur liberté d'expression.
Le régime du président Saleh est contesté dans la rue depuis la mi-janvier avec des manifestations à Sanaa, Taëz, au sud de la capitale, et surtout à Aden, dans le sud du pays. Selon Amnesty International, au moins 27 personnes ont été tuées au cours de ce mouvement de protestation.
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