Liban : Nasrallah a reçu les ministres turc et qatari des AE

Les chefs de la diplomatie turque et qatarie ont discuté mardi soir avec le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah des solutions possibles à la crise politique qui agite le Liban, a annoncé mercredi le parti chiite.
La télévision du puissant mouvement armé, Al-Manar, a montré des images d'une réunion tenue dans un endroit secret entre Hassan Nasrallah et les ministres des Affaires étrangères de la Turquie, Ahmet Davutoglu, et du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, en compagnie du conseiller politique du chef du Hezbollah, Hussein el-Khalil.
Les responsables turc et qatari sont depuis mardi à Beyrouth où ils rencontrent les responsables du pays.
"Les discussions ont porté sur la crise politique au Liban et notamment la question du tribunal international et celle du nouveau gouvernement. Les idées et les solutions proposées ont été discutées", a indiqué mercredi un communiqué du parti.
La crise a pour origine le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), dont le procureur a déposé lundi l'acte d'accusation, encore confidentiel, dans l'enquête sur l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Le Hezbollah, qui s'attend à être mis en cause par le TSL, fait pression depuis des mois, sans succès, sur le Premier ministre Saad Hariri, fils de Rafic, pour qu'il désavoue le tribunal international. Il a prévenu qu'il se défendrait contre toute accusation de cette instance.
Le 12 janvier, la coalition gouvernementale de Saad Hariri s'est effondrée après la démission des ministres du Hezbollah et de ses alliés.
L'Arabie saoudite a annoncé mercredi de son côté avoir abandonné ses efforts de médiation conjoints avec la Syrie dans la crise libanaise et qualifié la situation de "dangereuse", mettant en garde contre une "partition" du pays.
Citant une source de l'opposition menée par le Hezbollah, le quotidien As Safir, proche du Hezbollah, qualifiait mercredi les efforts turco-qataris de "médiation de la dernière chance".