Le processus du Mind Mapping se veut simple et amusant. Il faut commencer à dessiner au centre d’une page blanche, relier les branches à l’idée centrale, puis connecter les idées secondaires aux premières branches, les idées tertiaires aux secondes branches et ainsi de suite. Sur Internet, il existe un grand nombre de logiciels et d’applications pour réaliser des Mind Maps sur son ordinateur ou téléphone portable. Mais à vrai dire, rien ne remplace un bon vieux papier et des crayons
multicolores.
Parmi les sites francophones les plus explicatifs, celui de l’Académie de Versailles qui donne un aperçu complet de cette pratique et propose aussi des outils pour apprendre à mettre en forme sa pensée. Le site poste aussi une vidéo du maître himself, dans laquelle il explique notamment comment le cerveau fonctionne selon la « pensée irradiante ». « Il débute par une idée principale et fait exploser celle-ci dans toutes les directions, par association, en une multitude d’idées secondaires », dit Buzan. Les branches des Mind Maps reflètent ainsi la manière de penser du cerveau. Elles sont en lignes courbes, organiques et se forment librement, contrairement à d’autres outils qui utilisent des lignes droites, structurées.
Tony Buzan ajoute que lorsque l’on pense à une chaise, on visualise habituellement une chaise à laquelle on peut associer une multitude d’idées. Le cerveau fonctionne par visualisation et association. La manière traditionnelle de prendre des notes, par liste linéaire de mots, ne fonctionne pas, selon lui. En fait, elle est même contre-productive. C’est parce qu’elle ne permet pas de faire des associations. À ses yeux, l’absence d’association impliquerait l’absence de connexion. L’absence de connexion impliquerait l’absence de mémoire et de réflexion.
Dans un Mind Map, les branches sont donc toujours en forme de lignes courbes, parce que c’est la façon dont la nature s’exprime. Selon lui, si les branches sont en ligne droite, cela les rend rigides, similaires et ennuyeuses. Le cerveau devient donc malheureux de voir ces lignes droites au lieu d’être attiré et d’apprécier la beauté des courbes.
Tony Buzan insiste pour que lors de la structuration des idées à l’aide de Mind Maps, chaque branche ne contienne qu’un seul mot. Il explique qu’il est important d’organiser ainsi les idées, car la présence de plusieurs mots sur une même branche réduit le nombre d’associations possibles.
Ce chercheur aurait commencé ses travaux en ayant en tête les deux idées suivantes : la théorie de Paul McLean sur les 3 cerveaux et le constat que les êtres humains n’utilisent qu’entre 10 et 15 % des capacités de leur cerveau. Ses travaux l’ont ensuite amené à mettre en évidence l’emploi prédominant, à l’école et dans la société en général, de l’hémisphère gauche au détriment du droit (l’hémisphère gauche est le siège de la rationalité, de la logique, du langage, tandis que le droit est lié à la créativité, l’esprit de synthèse).
Il a également démontré que certains mots-clefs, appelés aussi rappels (ils constituent environ 10% des mots d’un texte), ont pour spécificité de renvoyer à des images.
C’est fort de ces conclusions qu’il a inventé une nouvelle méthode pour noter ses idées, nommée Mind Mapping, dans le but de stimuler l’utilisation de l’hémisphère droit de notre cerveau afin d’améliorer sa coopération avec l’hémisphère gauche. Et de devenir ainsi plus « intelligent ».
Ah, si nos dirigeants pouvaient utiliser le Mind Mapping à la place des discours tonitruants langue de bois ! Encore faut-il avoir les idées bien en place, direz-vous...
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