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Culture

Archives en tête et... en chœur : vivement Beyrouth !

Une conférence atypique siège à l’Agora. Les visiteurs du Salon du Livre francophone assistent à une résurrection du passé!

Une vue de la rencontre. Photo Michel Sayegh

Beyrouth? Une passion effrénée, irréversible pour les nostalgiques d’un temps perdu. Ce temps d’avant-guerre, quand il faisait bon vivre dans la ville aux mille relents. Ce Beyrouth n’est plus. Vive ses... images.
Sami Toubia, collectionneur invétéré de cartes postales, révèle: «Lorsque la guerre de 1975 commence ses ravages, j’ai voulu préserver quelques morceaux intacts du pays. De sa mémoire. C’est ainsi que j’ai amassé 9000 cartes postales du Liban.» Elles datent en majeure partie des années 20 du siècle dernier, «un âge d’or pour la carte postale libanaise, puisque, sous le mandat français, les soldats profitaient d’une exemption de timbres. Aussi ce genre d’échange florissait-il».
Une tranche consécutive de ce temps révolu, portant le label «années 20-années 60», est préservée à la Fondation arabe de l’image. «600 mille images en provenance de tous les pays arabes constituent une ressource inestimable pour les artistes, les chercheurs, ... une base de réflexion et d’idées. Elles appartiennent à des registres aussi variés que le reportage, le documentaire, le paysage, les photos de mode, ...», selon la directrice de la fondation, Zeina Arida Bassil.
Autre époque, donc autre collectionneur : Imad Kozem, informaticien de carrière. Il s’avoue une faiblesse infantile irrémédiable: l’amour qu’il voue à son ancien espace de jeux, le Beyrouth des années 70. Il lui consacre une page électronique devenue le lieu de rendez-vous de milliers d’amateurs indéfectibles, mais aussi 1500 autres pages d’un livre de 5 kilogrammes! C’est dire combien l’amour de Beyrouth est pesant!
Autant de révélations, d’émotions, au détour d’une... facture, d’un livret de comptes! Camille Tarazi est allé à la rencontre de ses ancêtres... sur les étagères des bibliothèques et dans les registres des ministères, alors que les Archives nationales souffrent d’amnésie. Aux dires de Tania Hajji Thomas, celles-ci ne lui ont pas été d’un grand secours lors de ses recherches au sujet de l’hôtel Phoenicia, autre icône de la mémoire collective. Mais les Libanais ont la coutume dure: les initiatives privées assument très bien la relève.
Beyrouth? Une passion effrénée, irréversible pour les nostalgiques d’un temps perdu. Ce temps d’avant-guerre, quand il faisait bon vivre dans la ville aux mille relents. Ce Beyrouth n’est plus. Vive ses... images.Sami Toubia, collectionneur invétéré de cartes postales, révèle: «Lorsque la guerre de 1975 commence ses ravages, j’ai voulu préserver quelques morceaux intacts du...

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