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Culture - Programme

Une force multinationale de danse à Beyrouth, grâce à Bipod

Du 14 au 29 avril, Bipod 2012* accueille treize spectacles de danse de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Turquie, d’Espagne de Norvège et du Japon, ainsi qu’un focus des arts de la scène de Wallonie-Bruxelles.

Ali Charour et Émilie Thomas, duo libanais à la une de Bipod.

Les planches des théâtres al-Madina, Monnot, Babel, Maqamat DanceHouse, Metropolis, Umam/Le Hangar D&R vont ainsi vibrer sous les pas des danseurs multinationaux présentant une palette de spectacles sous la houlette de Maqamat Dance Theater, le pionnier de la scène contemporaine de danse au Liban. Omar Rajeh, son fondateur, a annoncé hier le programme de l’édition 2012 du festival Bipod (Beirut International platform of dance) – organisé en partenariat avec le Festival de Beiteddine et sous le patronage du ministère de la Culture – et ce lors d’une conférence de presse à l’hôtel Le Bristol, en présence de représentants des centres culturels parrainant la manifestation (voir encadré).


En ouverture du festival, le samedi 14 et le dimanche 15 avril, au théâtre al-Madina, Kiss & Cry NanoDanses de Michèle-Anne De Mey et Jaco Van Dormael, en création collective avec Gregory Grosjean, Thomas Gunzig, Julien Lambert, Sylvie Olivé et Nicolas Olivier. Un voyage onirique et la rencontre inédite d’une chorégraphe, d’un auteur et d’un cinéaste (Van Dormael est en effet le magicien réalisateur de Mr Nobody (1998).


« Entrer dans le nanomonde, c’est regarder la matière à très petite échelle, lit-on dans la présentation du spectacle. Une décomposition extrême qui permet de comparer l’exploration de “l’infiniment petit” à celle de “l’infiniment grand”, cette fois au cœur de la matière Danse. » « Il s’agira de faire du spectaculaire avec du tout petit. Utilisant à la fois la technologie (microcaméras, projection sur écran, filmage en direct) et l’artisanal (décors et personnages de modèles réduits). Ce contraste met en évidence la fragilité et la simplicité d’un univers poétique où l’on se jouera de la pesanteur en travaillant sur le monde du dessus et du dessous. »


Autres créations wallonnes à ne pas rater : l’installation From Inside du compositeur-réalisateur Thierry De Mey et L’Autre de Claudio Stellato (présenté le vendredi 20 avril, à 20h30, au théâtre Babel, Hamra).


Le compositeur et cinéaste Thierry De Mey voulait approcher le vieux rêve de la danse perçue depuis l’espace dansé grâce à un dispositif interactif dans lequel un interprète génère des séquences musicales à l’aide de capteurs de mouvement. Puis, De Mey élargit le concept à celui d’une installation vidéo : From Inside. Plongé dans le noir, le spectateur évolue au gré de ses impulsions dans trois univers de danse géographiquement et stylistiquement distincts filmés par De Mey : celui de la complexité mathématique de l’Américain William Forsythe, celui du geste « vrai », capté dans les rues de Kinshasa ou encore celui résolument narratif de Manuela Rastaldi dans les travées du mausolée de Gibellina.


L’Autre avec Claudio Stellato et Martin Firket, le spectacle est le résultat de trois ans de recherche sur la relation entre corps et objets. Cette investigation a donné naissance à un langage corporel particulier qui se traduit par l’évolution d’un personnage atypique et par son interaction avec les objets qui l’entourent.


Jeudi 19 avril, à 20h30, au théâtre al-Madina, Short Stories/Islands, de Carolyn Carlson. Dans Short Stories, la grande chorégraphe d’origine américaine, Carolyn Carlson, propose plusieurs pièces, qui sont autant de déclinaisons des thèmes qui portent son œuvre : Immersion, l’eau connectée à la fluidité et au lyrisme d’une femme qui ondule dans le flot de la nature. Wind Woman : grâce et transparence éphémère que porte le vent présent dans toute femme, ce même centre qui fait voler les feuilles des arbres dans une plainte. Et Mandala (2010) la force du feu et de la terre mère qui nous donne naissance au sein de l’Univers.


Née en Californie, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à la Biennale de Venise, Carolyn Carlson est une infatigable voyageuse, toujours en quête de développement et de partager pour son univers poétique.
Aujourd’hui Carolyn Carlson dirige deux structures, le Centre chorégraphique national de Roubaix-Nord-Pas-de-Calais et l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson.
Chorégraphies : Carolyn Carlson
Interprètes : Carolyn Carlson, Céline Maufroi et Sara Orselli

Samedi 21 avril, à 17h, c’est la Turquie qui s’invite au Hangar Umam DR (Haret Hreik) le temps d’un spectacle inédit intitulé Newyesterday par Taldans. À signaler que les artistes Mustafa Kaplan et Filiz Sizanli se sont inspirés des archives de Umam sur Beyrouth pour monter leur danse.
Le samedi 21 et le dimanche 22 avril, à 20h30, au théâtre al-Madina, le pays de Goethe est à l’honneur avec Mouvoir de Stephanie Tiersch. La chorégraphe allemande bouscule une nouvelle fois les codes avec cette pièce dansée qualifiée d’ambitieuse et d’originale. Résultat d’un long travail de recherche mené dans des salles d’attente d’espaces publics en Chine, en Afrique et en Allemagne, As if (we would be) que l’on pourrait traduire par Ainsi (nous serions), met en lumière les particularités du comportement humain lorsque nous sommes en groupe. Nos capacités de mimétisme et d’adaptation de notre personnalité qui nous permettent de nous fondre dans la masse, d’entrer dans le moule au risque de devenir « invisibles ».

Le mardi 24 avril, à 20h30, au théâtre Monnot, place à Zenith, une pièce inédite d’un libanais vivant en Espagne. Guy Nader y explore le passage du temps et sa relation avec le corps.

Mercredi 25 avril, à 20h30, au théâtre al-Madina, un spectacle venant tout droit du pays de Cervantes intitulé Stocos et présenté par Muriel Romero et Pablo Palacio. Stocos est la troisième partie d’une trilogie autour de l’analyse et du déroulement de l’interaction entre le geste sonore et le geste corporel dans un espace de son tridimensionnel. D’après le texte introductif, le spectacle « a lieu dans une installation où le public est entouré de haut-parleurs ; il associe la danse générative, la synthèse stochastique du son et de l’intelligence artificielle par le biais d’une simulation visuelle interactive du comportement d’essaim ». 
Jeudi 26 avril et vendredi 27 avril, à 20h30, au Madina, une troupe de jeunes danseurs venus de Grande Bretagne, se présentant sous le nom de Ballet Boyz, donne à voir un spectacle tout en prouesses physiques bien nommé The Talent.

Vendredi 27 avril, à 20h30, au théâtre Monnot, c’est Surprised Body Project de Francesco Scavetta (Italie/Norvège). Un chorégraphe danseur habitué du festival Bipod qui présente là, avec l’aide de six danseurs, ses réflexions dansées autour du corps et du mouvement.

Samedi 28 avril, à 19h, au théâtre Monnot, Snik and Snok on the moon du tandem norvégien Siljeholm/Christophersen qui s’adresse à un public jeune, à partir de huit ans.

Dimanche 29 avril à 20h30, au théâtre al-Madina, Holistic Strata and Accumulated Layout, de l’artiste japonais Hiroaki Umeda et sa compagnie de danse S20. Une œuvre épurée et esthétique d’un prodige de la danse contemporaine. Technologies de pointe, danse virtuose et inventivité sont au programme de ce spectacle de clôture à ne pas rater. Comme le reste du programme d’ailleurs.

Pour les manifestations en parallèle au spectacle de danse, à signaler une installation de Mia Habis intitulée Sssshhhhh, samedi 14 avril, à 20h, au Madina et dont un aperçu a été donné hier, lors de la conférence de presse au Bristol. Mais chut, gardons le suspens.
Une exposition de photographies de Joe Kesrouani au FFA Private Bank, à partir du mardi 17 avril, à 19h.
Des projections de vidéos de spectacles de danse Cinedans (Pays-Bas) au cinéma Metropolis (Empire), le 16 et 23 avril, à 20h.
Et un spectacle de danse résultat d’un workshop entrepris par Omar Rajeh en collaboration avec le Danish Center for culture and developement, avec des jeunes issus de camps de réfugiés palestiniens. Le vendredi 28, à 17h, au Maqamat Dance House.
Des ateliers de danse sont également prévus notamment par Guy Nader et Maria Campos Aroyo, les 20 et 21 avril, Pablo Palacio et Muriel Romero, le 24 avril et Francesco Scavetta le 26 avril.

* Informations : 01/343834.
Billets en vente chez
Antoine Ticketing 
(www.antoineticketing.com). À l’ABC, Achrafieh, 01/218175 ; Hamra, 01/341470/1

Levée de fonds
Maqamat offre aux spectateurs la possibilité de soutenir le festival Bipod en achetant un billet spécial permettant à son acquéreur d’assister au spectacle d’inauguration et à la soirée de gala qui suit la représentation.

Partenaires de Bipod 2012
Le Festival international de Beiteddine, le ministère de la Culture, la fondation Qattan, Wallonie-Bruxelles International, Wallonie-Bruxelles Théatre/Danse, Goethe Institute, Instituto Cervantes, ambassade de Norvège à Beyrouth, Institut français du Liban, Institut français, British Council, Institut Ramon Lull (langue et culture catalane), Sica (centre danois pour les activités culturelles internationales), Tin (Theatre Institute Nederland) et La Caldera.

Made in Lebanon
Les spectacles libanais de Bipod 2012 sont : Danas, Mawt Sagheer, First Movement, de et avec Ali Chahrour et Émilie Thomas, présenté le mardi 17 avril, à 20h30, au Maqamat Dance House, Hamra.
Et Intimate Conversation with a Red Fish un solo danse de Mia Habis conçu avec Omar Rajeh, mercredi 18 avril, à 20h30, au Maqamat Dance House, Hamra.

Les planches des théâtres al-Madina, Monnot, Babel, Maqamat DanceHouse, Metropolis, Umam/Le Hangar D&R vont ainsi vibrer sous les pas des danseurs multinationaux présentant une palette de spectacles sous la houlette de Maqamat Dance Theater, le pionnier de la scène contemporaine de danse au Liban. Omar Rajeh, son fondateur, a annoncé hier le programme de l’édition 2012 du festival...

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