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Culture

Washington reçoit les femmes peintres françaises du XVIIIe, peu connues en France

Le peintre Drouais vu par Catherine Lusurier

La plupart quasi inconnues même en France à part Élisabeth Vigée-Lebrun, les femmes peintres françaises du XVIIIe siècle sont reçues à Washington pour la première exposition jamais organisée sur ce thème, à partir d’œuvres venues du Louvre, de Versailles et d’autres musées français.
Pour marquer son 25e anniversaire, le Musée américain des femmes dans les arts expose, du 24 février au 29 juillet, 77 tableaux, gravures et sculptures de 1750 à 1850 signés de 35 femmes, Vigée-Lebrun, Marguerite Gérard, Adélaïde Labille-Guillard ou encore Sophie Rude, artistes souvent célèbres à leur époque.
« C’est une période extrêmement fructueuse pour les femmes dans l’histoire de l’art », affirme à l’AFP Jordana Pomeroy, conservatrice du musée et commissaire d’une exposition totalement bâtie à partir des collections françaises.
« Elles ont pu faire de leur art un métier et participer à la vie artistique » de l’époque, ajoute la commissaire de l’exposition intitulée « Des royalistes aux romantiques : femmes artistes du Louvre, Versailles et autres collections nationales françaises ».
Le chemin était semé d’embûches. Seules quatre places « surtout honorifiques », dit Mme Pomeroy, étaient réservées aux femmes à l’Académie de peinture et l’école des beaux-arts leur était fermée. Pour étudier, il fallait aller dans l’atelier de David ou de Van Loo, ou bien piler les pigments dans celui du père, du frère ou du mari artiste.
Elles peignent souvent des portraits comme le Portrait de femme d’Adélaïde Labille-Guiard du musée du Quimper, avec une prédilection pour les artistes de l’époque comme l’actrice Mademoiselle Raucourt d’Adèle Romany, exceptionnellement prêté par la Comédie-Française, l’acteur Debureau brossé par Mlle Arsène Trouvé (Carnavalet) ou le peintre Drouais de Catherine Lusurier (Louvre).
Peu s’attaquent à la peinture d’histoire, genre noble par excellence, si ce n’est Antoine Cécile Haudebourt-Lescot qui illustre la « prise de Thionville » (Versailles).
« Toutes ces femmes peintres sont présentes dans tous les musées français et sont pourtant peu connues », indique Antonin Macé de Lepinay, venu de Marmottan-Monet installer L’atelier d’Abel de Pujol d’Adrienne Grandpierre-Deverzy, où l’on voit un professeur de peinture entouré de femmes artistes.
« C’est un sujet peu étudié en France », confirme Bénédicte de Donker, conservatrice du musée d’Orléans qui prête un Portrait de l’artiste de Marie Victoire Lemoine.
L’exposition montre « comment les femmes se sont vu reconnaître le statut d’artiste et permet en même temps de faire sortir des tableaux peu connus et d’en restaurer certains », ajoute Sylvestre Verger, qui en assure l’organisation logistique.
L’exposition sera présentée à Stockholm à partir du 27 septembre prochain.
La plupart quasi inconnues même en France à part Élisabeth Vigée-Lebrun, les femmes peintres françaises du XVIIIe siècle sont reçues à Washington pour la première exposition jamais organisée sur ce thème, à partir d’œuvres venues du Louvre, de Versailles et d’autres musées français.Pour marquer son 25e anniversaire, le Musée américain des femmes dans les arts expose, du 24...

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