De part et d’autre de la scène, ce concert a fait des heureux. L’auditoire d’abord – 4 300 personnes, « capacité maximale des gradins en configuration assise », dixit le producteur du festival Nagi Baz – composé du noyau dur des francophones libanais de 7 à 77 ans, avec une bonne majorité de quadragénaires quand même. Et le chanteur lui-même, ravi, touché de susciter un tel engouement. « Merci pour votre accueil, pour tout l’amour que vous m’avez témoigné. C’est un plaisir de chanter pour un public comme vous. Je reviendrais », leur lancera-t-il d’ailleurs, en fin de
performance.
Il fallait voir les gens agglutinés devant la scène, qui essayaient de le frôler, de le saluer, hurlant « Florent, on t’aime », alors qu’il entonne le titre phare de dernier album : Si tu n’aimes pas Florent Pagny... ! Et les autres qui, restés à leur place, n’en montraient pas moins de chaleur, accueillant avec enthousiasme chacune de ses chansons, fredonnant avec lui et l’applaudissant à tout rompre.
Rarement public aura manifesté son plaisir ainsi du début jusqu’à la fin.
Il faut dire que Pagny avait pris soin de choisir parmi son répertoire, comme dans ceux des grands de la chanson française, des titres qui parlent à tout le monde. Et contrairement à ses confrères, il avait démarré son concert (à 21h15) par l’un de ses gros tubes : Châtelet les Halles. Ce qui a tout de suite allumé le feu dans l’auditoire.
Suivront, dans une première partie, ses « incontournables » : Un jour, une femme, Ça change un homme, Chanter et C’est comme ça, titre français d’une chanson en espagnol que lui a écrite le Cubain Raoul Paz. Puis il enchaîne avec une série de reprises de chansons célèbres de Gainsbourg (La Javanaise) à Piaf (L’hymne à l’amour), en passant par Bécaud (Et maintenant), Montand (La Bicyclette), Brel (Vezoul), Claude Nougarro ou encore Freddy Mercury ... Sans oublier ses versions de l’aria La Donna è Mobile de Verdi ou du célèbre Caruso de Lucio Dalla. Des reprises dans lesquelles il montre l’étendue et la souplesse de sa voix de baryton. Des performances vocales qu’il émaillera de petites anecdotes sur ses collaborations avec quasiment tous ces artistes.
Puis, à nouveau, il revient à son propre répertoire avec les rythmés : Dis-moi, Bienvenue chez moi, Si tu veux m’essayer... L’ambiance chauffe, la foule est debout comme un seul homme et lorsque Pagny demande aux fonds des gradins de ne pas hésiter à s’approcher de la scène, c’est le déferlement instantané !
Ma 8e merveille du monde puis un blues, Ma liberté de penser et voila Toute la musique que j’aime de Johnny, entonnée avec la voix de Pagny mais avec le souffle de Johnny. Tout comme il fera pour le célébrissime Comme d’habitude de Claude François, le Amore De Mis Amores (version espagnole de La foule de Piaf), avant de conclure, après trois rappels, avec sa voix, son souffle et son style son Savoir Aimer.
Sur le trône kitsh en velours rouge du centre de la scène, où il s’est juste posé une minute entre deux chansons, Pagny ce soir-là a dû se sentir un peu comme le roi des cœurs...
commentaires (2)
un concert des plus REUSSI , avec un repertoir connu par les participants .................une voix chaleurese et envoutante ,c'etait la fete........... merci aux orguanisateurs et a florent pagny ....................
nayla hachem
09 h 39, le 11 juillet 2011