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Culture - Littérature

Ghada Samman en chiffres : 50 ouvrages et l’appel du grand écran

Comme on le sait, Ghada Samman a marqué, depuis les années 70, la littérature arabe avec des romans qui ont percé tous les tabous de la région, devenant l’un des auteurs les plus appréciés et les plus lus. Aujourd’hui, sa popularité a bel et bien dépassé la fameuse zone du « Golfe à l’océan »

Ghada Samman : à Paris ou à Beyrouth, toujours à l’œuvre.

2011. Ghada Samman en est à son 50e ouvrage. Intitulé Interrogatoire d’une rebelle, il propose une quarantaine de dialogues entre l’auteure elle-même avec des écrivains et des journalistes arabes et d’autres nationalités. Née à Damas, elle avait quitté très jeune son confort bourgeois pour survoler le monde avant d’atterrir à Beyrouth où elle s’est forgé une extraordinaire carrière littéraire. Là aussi, elle a épousé un Libanais, Béchir Daouk, qui était à la tête de la maison d’édition « Dar al-Talia ». Depuis les années 80, elle partage son temps entre Paris et Beyrouth. Dès ses débuts, elle est allée de succès en succès, au point de créer sa propre maison d’édition, portant son nom. Seul le célèbre poète Nizar Kabbani avait fait de même. Si Ghada Samman est devenue si populaire, à travers sa prose et sa poésie, c’est parce qu’elle n’a jamais fermé les yeux sur les grandes failles et le laxisme dont souffre cette région du monde qui l’a vue naître et qui l’adule. Esprit libre avant tout, elle a toujours prôné l’amour en ces temps qui n’en finissent pas d’être troubles. Témoins, ces titres : Je te déclare l’amour, L’Amour coup de grâce, L’Amour à contre- courant.

 « Danse avec les hiboux »
Plusieurs de ses ouvrages ont déjà été traduits en quinze langues : français, anglais, espagnol, allemand, polonais, coréen, yougoslave, italien, roumain, albanais, bulgare, russe, japonais, arménien et farsi. Par ailleurs, l’essence de ses ouvrages a suscité autant d’intérêt chez des chercheurs qui lui ont consacré une quinzaine d’études. La dernière en date, publiée aux éditions L’Harmattan, aborde, sous la plume de Wafic Garizi, « La sexualité et la société arabe à travers l’œuvre de Ghada Samman », celle-ci ayant toujours traité ce sujet, sans peur et malgré les reproches.
Tout récemment, elle a eu droit au clin d’œil du cinéma. Un cinéaste syrien, Samir Zekri, a tiré un film de son roman Mosaïque damascène ou le roman qu’on n’écrit pas qui, sur trame historico-sociale, trace le panorama de l’évolution de Damas entre les années 40 et 60. Il l’a intitulé Les gardiens du silence et il a été présenté dans le cadre de deux festivals du cinéma à Damas et à Oran.
Et, last but not least, en parlant de Ghada Samman, on ne peut passer sous silence sa passion, à contre-courant (comme à ses habitudes), pour les hiboux. Cet oiseau, pour elle symbole de bon augure et devenu sa mascotte, s’est posé sous toutes ses facettes, partout dans sa maison et ses écrits. Tel un recueil intitulé Danse avec les hiboux où elle dit notamment : « Avez-vous jamais vu un hibou dans un cirque ? / C’est une créature difficile à dompter / Vous a-t-on proposé d’acheter un hibou dans un magasin d’animaux / Le hibou ne s’achète pas / Il vole autour de ce qui lui plaît et de ceux qu’il aime. » Quant à sa collection d’objets-hiboux, qu’elle ne cesse de nourrir, elle se chiffre à plus de 500.

I. M.
2011. Ghada Samman en est à son 50e ouvrage. Intitulé Interrogatoire d’une rebelle, il propose une quarantaine de dialogues entre l’auteure elle-même avec des écrivains et des journalistes arabes et d’autres nationalités. Née à Damas, elle avait quitté très jeune son confort bourgeois pour survoler le monde avant d’atterrir à Beyrouth où elle s’est forgé une extraordinaire...

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