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Culture - Festival

Cinq grandes manifestations pour Baalbeck, le temple de la liberté

C'est un événement toujours courageux que ce Festival international de Baalbeck qui relève tous les défis et s'érige encore une fois en aîné des manifestations du même genre. Cinq programmes intéressants qui ont été dévoilés hier au cours d'une conférence de presse au Phoenicia.

Assi el-Hallani dans « Du temps de Saladin ».

Entourée notamment du ministre de la Culture Salim Wardy, de Nada Sardouck qui représentait le ministre du Tourisme, de Mohammad Baalbacki et de Leila el-Solh (Fondation al-Walid ben Talal), May Arida, présidente du comité du festival, a lancé le programme. Ainsi, c'est par les « Nuits libanaises » que le Festival international de Baalbeck inaugure ses festivités pour l'année 2011.
Jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 juillet.
Dans la cour des deux temples, retour vers le Temps de Saladin, un spectacle musical de Farid et Maher Sabbagh qui en signent le texte, la musique et la mise en scène.
Ce musical (live) - et, précise May Arida, « le Festival de Baalbeck n'avait pas présenté un spectacle de cette envergure en direct depuis plus de 50 ans - est un grand défi et les frères Sabbagh le relèvent vaillamment, redorant le blason de ce qu'étaient ces lumineuses nuits libanises. Le récit se situe à l'époque des affrontements entre Saladin et Richard Cœur de Lion, et illustre le sempiternel conflit entre l'Orient et l'Occident mais avec l'espoir, cette fois-ci - dans l'imaginaire d'un dramaturge, personnage principal du musical -, d'une paix réelle et durable.
Interprété par entre autres Assi el-Hallani, Antoine Kerbaje, Carmen Lebbos et Carine Ramia, il est encadré d'un orchestre de 45 musiciens, dirigé par le maestro Harout Fazlian et le chœur de l'Université antonine du Liban sous la direction du père Toufic Maatouk, avec la participation d'une troupe de chanteurs, d'acteurs et de danseurs. Les décors sont conçus par Rami Sabbagh et les danses signées par le chorégraphe François Rahmé. La conception et l'exécution des costumes sont réalisées par Faten Mechref, du Centre de recherches de Caracalla. À noter que la première soirée est offerte aux habitants de Baalbeck.
Jeudi 14 juillet
Après sa belle performance à Baalbeck en 2010, le Boris Eifman Ballet théâtre de St-Pétersbourg revient avec une œuvre considérée comme l'une de ses plus divertissantes, Don Quichotte ou les fantaisies d'un homme fou, d'après le roman de Cervantès. Ayant rompu avec les règles de l'académisme strict et officiel depuis trente ans, le chorégraphe russe avait monté une troupe qui compte aujourd'hui une soixantaine de danseurs à la technique irréprochable.
Connu pour sa prédilection des héros tourmentés, Eifman a transposé l'action de son Don Quichotte dans un asile où le héros, entre rêve et réalité, échappe par l'amour et la bonté à son enfermement.

Vendredi 15 juillet
Un concert de musique contemporaine sur quatre pianos à queue avec le Quatuor pour piano de Gershwin. Une formation qui a, comme son nom l'indique un peu, pour mission de montrer la musique du compositeur américain sous un nouveau jour.
Il est composé de quatre pianistes, chacun sur son piano à queue grand concert, qui jouent, improvisent et font des arrangements sur les chansons et les orchestrations les plus populaires de l'auteur du fameux Summertime. Leur répertoire comprend aussi d'importants morceaux de Stravinsky, Ravel... créant de la sorte un concert animé et hautement virtuose.
Au programme : Stravinsky : Petrushka - Suite ; Granados : La Maya y el Ruisenor ; Wirth : Tango-Fugue sur un thème par Astor Piazzolla ; Wild : Étude n°3 sur The Man I Love - Étude n° 6 sur I Got Rhythm ; Ravel : La Valse ; Gershwin : Rhapsody in Blue, Lady Be Good, I Got Rhythm et Porter : Night n'Day.

Samedi 23 juillet
Abdel Rahman el-Bacha dans un récital de piano sur le site du temple de Bacchus. Faut-il encore présenter le maître du clavier d'origine libanaise qui avait captivé les festivaliers de Baalbeck en 2008 ? Citons plutôt ce grand critique français qui le compare à « une étoile qui brille dans un monde sans frontières géographiques et sans obstacles historiques, utilisant un langage universel connu par le Chinois, le Latin, le Germanique, l'Anglo-Saxon, l'Arabe ou le Persan, touchant les cœurs et les esprits par le moyen d'un instrument qu'est le piano, par des doigts agiles et un don exceptionnel qu'il développe et aiguise suivant une technique scientifique qui ne reconnaît pas le hasard dans le domaine de la réalisation des grands rêves ».
Au programme : Beethoven : Sonate n° 12 en la bémol majeur op. 26 Marcia funebre ; Schubert : Impromptu en si bémol majeur op. 142 n° 3 ; Chopin : Nocturne n° 13 en ut mineur op. 48 n° 1 / Polonaise en fa dièse mineur op. 44 ; A. el-Bacha : Danse rituelle chez les anciens arabes /Variations sur un air de Abdel Wahab/Bacchus ; Prokofiev : Sarcasmes op. 17 ; et Ravel : Gaspard de la nuit.

Samedi 30 juillet
Soirée hautement jazzy en compagnie de Louis Hayes & le Cannonball Legacy Band avec Vincent Herring et Jeremy Pelt, dans la cour des deux temples.
Louis Hayes est considéré par de nombreux critiques comme étant l'un des plus grands batteurs de jazz. Il avait 18 ans lorsqu'il a fait partie, durant trois ans, du légendaire Quintet Horace Silver, et pour les six années suivantes, il avait rejoint l'extraordinaire Cannonball Adderly Quintet. En plus des nombreuses années d'association avec Oscar Peterson et McCoy Tyner, Hayes a dirigé et codirigé des groupes avec Dexter Gordon, Freddie Hubbard et Woody Shaw, pour n'en citer que quelques-uns, et travaillé et enregistré en studio avec les plus grands noms du jazz comme John Coltrane, Sonny Rollins, Thelonious Monk et autres.
À Baalbeck, il chapeaute le Cannonball Legacy Band qui comprend deux stars « Vincent Herring au saxophone et Jeremy Pelt à la trompette ». Anthony Wonsey au piano et Richie Goods à la basse acoustique seront également présents.
Entourée notamment du ministre de la Culture Salim Wardy, de Nada Sardouck qui représentait le ministre du Tourisme, de Mohammad Baalbacki et de Leila el-Solh (Fondation al-Walid ben Talal), May Arida, présidente du comité du festival, a lancé le programme. Ainsi, c'est par les « Nuits libanaises » que le Festival international de Baalbeck inaugure ses festivités pour l'année 2011....

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