Pari réussi, si l'on en croit le Guardian, pour qui "Alice a tout pour devenir un classique".
"Christopher Wheeldon et son équipe ont créé une Alice où l'humour et l'inventivité propulsent le ballet dans le 21e siècle", renchérit dans le quotidien Judith Mackrell.
De fait, lorsque le rideau tombe sur la petite foule des personnages colorés, on se croirait dans une comédie musicale à succès, et les applaudissements le disputent aux hourras.
Le public, loin de l'ambiance parfois guindée de l'opéra royal de Londres, rit sans retenue aux facéties de la Duchesse (l'acteur Simon Russell Beale, parfaitement pataud) et surtout de la géniale Reine de Coeur, Zenaida Yanowsky, qui déploie des talents d'actrice époustouflants en plus de sa performance de danseuse.
La jeune Alice, incarnée par l'étoile du ballet Lauren Cuthbertson "retient l'attention" avec sa détermination juvénile et ses sauts malicieux, relève le Daily Telegraph. Gracile, elle semble avoir l'âge du rôle, et traverse les 2 heures de ballet avec "enthousiasme."
S'il s'agit bien d'un ballet classique, "où les "balletomanes" pourront trouver des références cachées à Ashton, Balanchine, Tchaïkovsky et d'autres", il déploie "suffisamment de magie pour séduire enfants", juge sur son blog culturel Charlotte Higgins (Guardian).
Le décor inventif et des vidéos créent les illusions indispensable pour recréer la magie de Lewis Carroll, tel le plongeon interminable d'Alice dans le terrier du lapin, ou ses transformations en géante ou en liliputienne.
Le Daily Telegraph aurait souhaité "un peu plus de danse et un peu moins d'action". Mais au tombé du rideau, le public ne boudait pas son plaisir.
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