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Culture - Concert

Coup d’envoi en musique de la saison culturelle française

À l'occasion du lancement de la saison culturelle française, deux jeunes talents, Thomas Enhco et Vassilena Serafimova, ont présenté, au Grand Sérail, un concert au souffle jeune, aérien et audacieux, mêlant harmonieusement classique et notes jazzy.

Le pianiste Thomas Enhco et la percussionsite Vassilena Serafimova, une musique au souffle jeune et énergique.             (Ibrahim Tawil)

Malgré le bruit des tambours qui se fait entendre en sourdine dans les rues de Beyrouth, la musique, langage universel qui rapproche les hommes, a réussi à prendre le dessus.
Sous le haut patronage de Saad Hariri, représenté par Fouad Siniora, et devant un parterre d'ambassadeurs et d'invités rassemblés nombreux dans cette belle salle du Grand Sérail, l'ambassadeur de France, Denis Pietton, a souligné les temps forts de l'année 2011 qui se voudrait riche en événements culturels et artistiques. Après avoir remercié tous les partenaires libanais, ambitieux et audacieux, notamment Karim Ghattas, partenaire dans ce projet, et Walid Gholmieh, Pietton a présenté les deux artistes tout en lançant: «Et maintenant, place à la musique.»
Au piano, Thomas Enhco, et au marimba, Vassilena Serafimova, deux jeunes musiciens sollicités par des scènes prestigieuses qui vont, entre Bach et Mozart, balader leurs improvisations créatives et explorer les mélanges.

Interprétations et compositions
Au programme, en effet, Wolfgang Amadeus Mozart, 1er mouvement de la sonate pour deux pianos en ré majeur, K. 448 (transcrit pour piano et marimba) suivi d'un Adagio et fugue de la première sonate pour violon solo en sol mineur, BWV 1001 de Johann Sebastian Bach (transcrit encore une fois pour marimba et piano avec improvisations). C'est après ces deux morceaux que le pianiste s'arrêtera un peu pour expliquer à l'audience que le marimba, sorte de grand xylophone sur lequel tapote la percussionniste en toute délicatesse et fluidité, a remplacé le violon ou le violoncelle dans ces deux morceaux. Et d'ajouter, amusé: «Parce qu'on ne sait pas faire comme les autres.»
Ce jeune artiste, fils de la soprano Caroline Casadessus et descendant d'une longue lignée de musiciens, a commencé par jouer du violon à l'âge de 3 ans et le piano à six ans. Après avoir étudié le classique et le jazz, Enhco écrit ses premières compositions et donne ses premiers concerts. C'est à l'âge de neuf ans qu'il est invité par Didier Lockwood à se produire au Festival de jazz d'Antibes Juan-les-Pins. Il entrera à 12 ans au Centre des musiques de ce dernier. Avec son frère David, Thomac Enhco crée son groupe et va parcourir le monde, enchaînant les concerts métissés.
Formant un duo explosif avec la musicienne bulgare, Thomas Enhco reflète le dynamisme de la jeune scène française.
Vassilena Serafimova, elle, est également née dans une famille de musiciens. Grand prix en tant que soliste et premier prix avec son ensemble de percussion, Accent, au 10e concours international «La Musique et la terre » à Sofia, elle est aussitôt remarquée par la pianiste française Chantal Stigliani qui l'aide à poursuivre ses études musicales en France au Conservatoire national de Versailles. Serafimova affirmera ainsi son nom sur la scène internationale, notamment avec le deuxième prix au Concours international d'ARD Munich en 2007.
Après les morceaux classiques, le tandem au souffle énergique interprétera des compositions de Thomas Enchco : La Fenêtre et la pluie, une chanson d'amour où l'on croirait entendre les sons cristallins de la pluie, et Bobsleigh, une musique entraînante, tournoyante, qui, selon la percussionniste, «reprend le mouvement de la luge dévalant les pistes ».
Tout comme au « 5th World International Marimba Compétition de Stuttgart », où sa musicalité, sa sensibilité et sa forte présence sur scène ont conquis le jury qui lui a décerné le premier prix en 2008, c'est au Grand sérail que le charme a de nouveau opéré. Les sons du marimba de Serafimova, aquatiques et élégants, ont conquis l'audience.
Et c'est avec Le Grand Tango d'Astor Piazzolla, transcrit pour marimba et piano et improvisations, que le tandem achèvera ce concert qui aura été certainement un intermezzo musical hors temps harmonieux et gracieux.
Malgré le bruit des tambours qui se fait entendre en sourdine dans les rues de Beyrouth, la musique, langage universel qui rapproche les hommes, a réussi à prendre le dessus. Sous le haut patronage de Saad Hariri, représenté par Fouad Siniora, et devant un parterre d'ambassadeurs et d'invités rassemblés nombreux dans cette belle salle du Grand Sérail, l'ambassadeur de France, Denis...

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