D'Alger, qui inaugure aujourd'hui son 15e Salon international du livre, à Beyrouth, qui inaugure son 17e Salon francophone du livre, la francophonie célèbre différemment une cérémonie festive où le livre français prend une place privilégiée.
Toutes deux situées en Méditerranée, Alger et Beyrouth ont une approche complémentaire de la francophonie. La première défend une francophonie d'opposition et d'appartenance nationale, la seconde exprime un choix communautaire et un mode de vie.
Autour de cette mer chargée de mythologies, nous partageons une francophonie de langue et de goût, moins une francophonie d'esprit et de valeurs. La raison relève, pour certains pays, des systèmes politiques autoritaires et, pour d'autres, de la coexistence difficile des minorités, comme c'est le cas au Liban.
Au Liban, la francophonie est de moins en moins l'apanage d'une communauté, elle reste néanmoins un véhicule élitiste. Pour moi, membre du syndicat des importateurs, le Salon francophone qui s'ouvre à Beyrouth reprend une formule qui a fait son temps et qui doit absolument se renouveler. La langue française libre, égalitaire et fraternelle ne peut qu'être ouverte à un public peu ou partiellement francophone. Sa raison d'être passe par cette indispensable évolution dont l'expression est un ancrage réel et permanent dans un Salon international du livre, et non plus dans un Salon pour et par les francophones exclusivement. C'est un Salon, façon améliorée de celui d'Alger, qui accueille sans distinction toutes les langues d'un territoire et où les langues, les cultures et les mentalités se côtoient même si elles s'opposent. L'effort que la France fournit, et nous avec elle, pour le rayonnement de la pensée française à travers la traduction vers l'arabe, ne peut prendre tout son sens que par la symbolique que représente un Salon international où la langue française tiendra toute sa place.
Un jour, nous serons peut-être francophones.
Toutes deux situées en Méditerranée, Alger et Beyrouth ont une approche complémentaire de la francophonie. La première défend une francophonie d'opposition et d'appartenance nationale, la seconde exprime un choix communautaire et un mode de vie.
Autour de cette mer chargée de mythologies, nous partageons une francophonie de langue et de goût, moins une francophonie d'esprit et de valeurs. La raison relève, pour certains pays, des systèmes politiques autoritaires et, pour d'autres, de la coexistence difficile des minorités, comme c'est le cas au Liban.
Au Liban, la francophonie est de moins en moins l'apanage d'une communauté, elle reste néanmoins un véhicule élitiste. Pour moi, membre du syndicat des importateurs, le Salon francophone qui s'ouvre à Beyrouth reprend une formule qui a fait son temps et qui doit absolument se renouveler. La langue française libre, égalitaire et fraternelle ne peut qu'être ouverte à un public peu ou partiellement francophone. Sa raison d'être passe par cette indispensable évolution dont l'expression est un ancrage réel et permanent dans un Salon international du livre, et non plus dans un Salon pour et par les francophones exclusivement. C'est un Salon, façon améliorée de celui d'Alger, qui accueille sans distinction toutes les langues d'un territoire et où les langues, les cultures et les mentalités se côtoient même si elles s'opposent. L'effort que la France fournit, et nous avec elle, pour le rayonnement de la pensée française à travers la traduction vers l'arabe, ne peut prendre tout son sens que par la symbolique que représente un Salon international où la langue française tiendra toute sa place.
Un jour, nous serons peut-être francophones.
D'Alger, qui inaugure aujourd'hui son 15e Salon international du livre, à Beyrouth, qui inaugure son 17e Salon francophone du livre, la francophonie célèbre différemment une cérémonie festive où le livre français prend une place privilégiée.Toutes deux situées en Méditerranée, Alger et Beyrouth ont une...
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