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Culture - Festival de Byblos

Éternel Wadih el-Safi, sous le ciel du Liban

Et c'est parti pour le Festival de Byblos, qui compte huit fabuleux spectacles s'ouvrant hier par une très belle soirée en hommage à celui qui a été surnommé « la voix du Liban ». Entouré de Najwa Karam et de Waël Kfoury, Wadih el-Safi a transporté un public venu très nombreux acclamer celui qui a hissé très haut le nom du pays du Cèdre.

L’éternel Wadih el-Safi, toujours aussi prompt à réagir. (Michel Sayegh)

En présence du président de la République Michel Sleiman et d'un aréopage de ministres, députés, ambassadeurs et devant une audience panachée (jeunes accompagnant leurs parents, moins jeunes dans leurs bras, adultes et vieux nostalgiques, autochtones et émigrés), le grand chanteur, dont la voix n'a pas pris une seule ride, a souhaité un grand «awlan wa sahlan» aux «hbabna» et a adressé un mot à Giblit (Jbeil), la mère de l'alphabet. «Je ne sais pas beaucoup parler, mais je sais chanter», dira modestement Wadih el-Safi en remerciant le chef de l'État de sa présence et tous ceux qui sont venus de loin l'applaudir. C'est d'ailleurs par un medley puisé dans le folklore libanais que le chanteur a donné le coup d'envoi à la soirée. Auparavant, son hymne au Liban, avec Loubnan ya ketaat sama, avait invité l'audience à pénétrer dans un passé que l'artiste a su rendre si présent.

Mélange de passé et de présent
Un programme riche et varié que cet hommage à une voix - et on ne le dira jamais assez - a laissé plus d'un ébahi. Nourrie de cette terre de miel et d'encens, la voix de Wadih el-Safi a des résonances quasi surnaturelles. En interprétant en solo ou en duo certains de ses grands tubes, l'artiste a su contredire l'adage «Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait». Entouré des deux grands interprètes zahliotes, Najwa Karam et Waël Kfoury, il a confirmé qu'il menait encore la danse et que ses modulations vocales s'adaptaient à tous les âges et toutes les époques. Émue et médusée, l'audience semblait possédée par ce talent si généreux.
Les dabkés, danses du terroir, étaient également de la fête, assurant ainsi la liaison entre les différents tableaux et les prestations alternées des trois artistes. Ainsi, c'est sur fond de projections où se profilait la douceur de vivre qu'évoluait tout ce petit monde coloré et grouillant.
Telle une reine phénicienne, Najwa Karam, comme coulée dans un fourreau doré puis blanc albâtre, s'avancera pour entonner cette chanson composée en 2002 avec Wadih el-Safi et intitulée W'kberna, et qui dépeint les relations père-enfant. Quant à Waël Kfoury, il aura choisi Qatalouni 3oun al-soud pour accompagner el-Safi. Par la suite, les deux jeunes artistes interpréteront des airs puisés dans leur répertoire et dans celui du grand chanteur, avant de quitter le public dans une grande finale.
À eux trois, et après une dabké baalbackiote, ils interpréteront les plus beaux airs de jadis, faisant ainsi fusionner le passé et le présent. Une grande fête dont se souviendront toujours les Libanais avec, cependant, ce petit bémol qu'il est important de relever: la mauvaise organisation de ce jour particulier (présence des officiels oblige) et dont le public fait toujours les frais.

En présence du président de la République Michel Sleiman et d'un aréopage de ministres, députés, ambassadeurs et devant une audience panachée (jeunes accompagnant leurs parents, moins jeunes dans leurs bras, adultes et vieux nostalgiques, autochtones et émigrés), le grand chanteur, dont la voix n'a pas pris une seule ride, a...

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