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Culture - Vient de paraître

L’écriture, un éternel retour vers la matrice

Soutenu par « Beyrouth, capitale mondiale du livre », le recueil de nouvelles bilingue, français et arabe, « Beyrouth aller-retour » (éditions Dar al-Saqi) est un projet collectif. La signature a lieu ce soir de 18 à 20 heures à la librairie al-Bourj.
Les récits de Rosine Makhlouf, Caroline Hatem et Waël Barakat sont très différents l'un de l'autre, tant dans le contenu que dans la forme ou le ton. Ces écritures diverses, réunies par le travail graphique d'Antoine Abi Aad, dénotent néanmoins une passion portée pour la langue, mais également un besoin de faire cet aller-retour entre les différentes expressions vernaculaires. La signature de l'ouvrage est d'ailleurs accompagnée de l'exposition des planches du graphiste qui durera jusqu'au lundi 17 mai à la librairie al-Bourj même.
Waël Barakat, de formation urbaniste, Rosine Makhlouf, ingénieur, et Caroline Hatem, comédienne et danseuse, sont issus d'univers différents. Qu'est-ce qui relie ces trois nouvellistes et qu'est-ce qui les a poussés à initier ce projet? Cette «communauté d'écriture», qui s'est formée entre ces trois amoureux du Liban, de ce fantôme appelé Beyrouth qui n'a cessé de hanter leur esprit alors qu'ils résidaient à Paris, s'est formée grâce à Antoine Abi Aad. Avec son doctorat de graphisme de l'Université de Tsukuba au Japon, où il a résidé pendant sept ans, et son sujet de prédilection qui n'est autre que les moyens de relier les alphabets différents dans un même espace, Abi Aad a été ce trait d'union entre les histoires écrites.
Dans la Ville lumière, les auteurs se sont croisés et, depuis, ils n'ont cessé d'échanger leurs souvenirs, leurs impressions, leurs émotions. Tel quartier, tel rue, tel village, mais surtout telle expression qui leur revenait à l'esprit, à la langue. «C'est donc en découvrant le travail graphique d'Antoine Abi Aad, une connexion entre les lettres latines et arabes, que l'idée de créer un recueil rendant compte de la multiplicité culturelle de leur pays va s'imposer», peut-on lire dans l'introduction de l'ouvrage.
Six nouvelles en tout dans l'ouvrage, où Rosine Makhlouf présente Tout pour te plaire et Macha, Caroline Hatem Sur la rue et Les fantômes d'exception et Waël Barakat Guerre civile et Anouar Mansour. Ces petits récits sont traversés par des dessins arrondis, étalés ou incurvés de cette langue libanaise hybride, débridée, libre et ludique, qui s'est nourrie du syriaque, du turc ou de l'italien véhiculant des images et des mémoires.
Dans ce recueil traduit par la suite en arabe, il ne s'agissait pas de brosser un portrait du Liban, mais de faire cet aller-retour, ce voyage dans la «chair» libanaise, c'est-à-dire dans cet amalgame de passé et de réalité présente, dans ces dialectes viscéraux qui parviennent finalement à bâtir l'identité du pays.
Les récits de Rosine Makhlouf, Caroline Hatem et Waël Barakat sont très différents l'un de l'autre, tant dans le contenu que dans la forme ou le ton. Ces écritures diverses, réunies par le travail graphique d'Antoine Abi Aad, dénotent néanmoins une passion portée pour la langue, mais également un besoin de faire cet aller-retour...

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