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Culture - Correspondance

« Celtic Woman », les femmes faites bardes

Elles ont l'« Île d'Émeraude » ancestrale au cœur et ses bardes en bandoulière. Des bandoulières aussi étincelantes que les feux de Broadway ; ces Irlandaises font leur show sous le label Celtic Woman.

La violoniste-danseuse. (DR)

Quatre voix féminines exceptionnelles et une violoniste jouant et se mouvant au son de son instrument... Ces cinq magnifiques jeunes femmes qui dominent une scène sont dans la lignée du credo de la tradition celte: la musique est célébration de la vie. Appelé Celtic Woman, ce groupe a été l'apothéose du rêve de son fondateur David Downes, père en premier de la troupe Riverdance et reconnu comme l'une des stars de la musique irlandaise dont il s'est voulu le chantre à travers le monde. Ce qu'il a réussi à faire.
Aujourd'hui, en tournée aux USA, Celtic Woman est en train de faire un véritable tabac. On a pu les voir récemment à Washington, plus précisément le jour de la Saint-Patrick, patron de l'Irlande, dont sont originaires un grand nombre d'Américains. Dans une mise en scène théâtralisée, recréant une atmosphère mythique, l'audience est complètement emportée par ces chants vibrants et purs, comme s'ils avaient été faits pour durer. Interprétés en solo ou en chœur, ces chants sont l'esprit d'un autre temps qui arrive à coexister parfaitement avec notre air du temps, pop soit-il ou haut en glamour.

L'âme irlandaise en habit de fête
Dès le lever du rideau, ces dames dévoilent leur formidable capacité vocale avec Nil Se'n La (Ce n'est encore pas le jour), chanson à quatre voix, interprétée en anglais et en irlandais et appuyée par une chorale mixte. Leur harmonie angélique va en crescendo avec le jeu enflammé de la violoniste, doublée d'une séduisante danseuse. Puis, le groupe entier enchaîne avec des rythmes pop enlevés avec légèreté avant que ne soit entamée en douceur la berceuse, Goodnight my Angel, distillée à trois voix. À nouveau, la violoniste-danseuse y va de son archet et de son corps pour dire la côte galicienne et la danse Granuaile, dans le plus pur style irlandais. Et c'est dans ce style que cette troupe donne le meilleur d'elle-même. Il en est ainsi, lorsque l'une des solistes soulève l'émotion générale en chantant avec une grande passion Galaway Bay ou qu'une autre lance un hymne à My Lagan Love, avant de s'attaquer avec espièglerie à un air syncopé, Dulaman. Puis, place à la mémorable ballade O Danny Boy, entonnée a cappella, leur pièce maîtresse, un must et surtout ils y mettent «leur» âme irlandaise avec ses habits de fêtes. La harpe, inhérente à la tradition musicale de l'île (comportant des leviers et non des pédales comme la harpe classique), est présente dans ce répertoire.
Ces jeunes femmes se sont faites les bardes des temps modernes pour que continue à être célébrées la culture celte, sa beauté et ses féeries. Et souvent, là où elles vont, leurs albums les précèdent. Le dernier en date s'intitule Songs from the Heart.
Quatre voix féminines exceptionnelles et une violoniste jouant et se mouvant au son de son instrument... Ces cinq magnifiques jeunes femmes qui dominent une scène sont dans la lignée du credo de la tradition celte: la musique est célébration de la vie. Appelé Celtic Woman, ce groupe a été l'apothéose du rêve de son fondateur...

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