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Campus - Libre cours

Rencontres professionnelles à l’ALBA-Université de Balamand pour développer l’industrie audiovisuelle sud-méditerranéenne

Neuf représentants d’aides ou de bourses pour la production ont présenté les différents guichets d’aide à l’écriture, au développement, à la production ou à la distribution qui existent dans la région.

Quelles questions se posent aujourd’hui les nouveaux réalisateurs et les jeunes producteurs libanais, marocains ou tunisiens ? Comment encourager la production sud-sud ? Y a-t-il des programmes de soutien pour la coproduction internationale dans les pays arabes ? Quelles passerelles de production entre le cinéma et la télévision au Sud ? Autant de questions sur lesquelles se sont penchés quelque cent cinquante professionnels du cinéma et de la télévision et étudiants du monde arabe, réunis pendant trois jours à Beyrouth, dans le cadre du projet Dia Sud Med qui vise à développer l’industrie audiovisuelle sud-méditerranéenne. « Le projet, financé par le programme Euromed audiovisuel III, est basé sur un partenariat entre l’École supérieure des arts visuels de Marrakech (ESAV), l’Institut supérieur des arts multimédias de la Manouba (ISAMM) à Tunis et l’ALBA-Université de Balamand à Beyrouth », indique Vincent Melilli, initiateur du projet et directeur de l’ESAV, qui explique : « Nous avons voulu travailler ensemble pour permettre aux futurs réalisateurs, producteurs ou techniciens du cinéma et de la télévision de se rencontrer et de collaborer les uns avec les autres. »
Au cours des rencontres tenues du 24 au 26 janvier, plusieurs tables rondes ont été organisées autour de différents thèmes qui concernent directement les participants, tels que la coproduction au Sud, les relations cinéma, télévision et Internet, la formation des jeunes producteurs, les différents guichets d’aide à l’écriture, au développement, à la production ou à la distribution.

Échanges d’expérience et guichets d’aide
« Notre objectif est de donner aux étudiants l’occasion de rencontrer des producteurs, de leur exposer leurs projets et d’en discuter avec eux et, d’un autre côté, de les faire profiter de l’expérience de réalisateurs libanais qui ont connu des difficultés à financer leurs films », précise Khalil Smeira, responsable administratif à l’École de cinéma et de réalisation audiovisuelle de l’ALBA-Université de Balamand. Des difficultés propres au secteur cinématographique et audiovisuel libanais, puisqu’il existe au Maroc, depuis quelques années, « un système d’aide pour le cinéma qui est très performant et qui permet de produire15 longs métrages par an, et qu’en Tunisie, après la révolution, un centre cinématographique a été créé et un système de soutien et d’aide à la production mis en place », affirme le directeur de l’ESAV.
Mohammad Sabbah, étudiant en master de réalisation de films à l’ALBA-Université de Balamand, est conscient « des difficultés qui le guettent ». Le jeune homme de 22 ans qui se dit « passionné de cinéma depuis très longtemps » a décidé de poursuivre des études doctorales qui lui « permettraient d’enseigner tout en réalisant des projets cinématographiques et d’éviter de tomber dans la réalisation de pubs ». Il ajoute : « Ces rencontres, outre le riche aspect culturel qu’elles représentent, sont très importantes car elles nous permettent de constituer un réseau et de paver la voie à de futures collaborations. »
Le Tunisien Ashref Amri est de cet avis. Le jeune monteur professionnel, qui complète un master à l’ISSAM, tient à souligner « la pertinence des thèmes choisis pour les tables rondes et l’importance des conseils donnés par les professionnels, surtout en ce qui concerne le financement des films ». Le jeune réalisateur profite de son séjour au Liban pour préparer un projet qui lui tient à cœur : la création d’une plate-forme de partage entre jeunes artistes underground arabes.
Houda Lakhdar, elle, vient du Maroc. C’est sa première visite au pays du Cèdre. « Après une licence en réalisation à l’ESAV, j’ai décidé d’entreprendre une formation en production, d’une durée d’un an, offerte dans le cadre du projet Dia Sud Med. Une formation d’un grand intérêt pour moi puisqu’elle m’a ancrée dans la réalité du domaine », souligne l’étudiante de 27 ans, qui conclut : « J’aimerais ajouter que pour moi, le plus important dans les rencontres professionnelles, c’est qu’elles apprennent aux jeunes à relativiser. »
Quelles questions se posent aujourd’hui les nouveaux réalisateurs et les jeunes producteurs libanais, marocains ou tunisiens ? Comment encourager la production sud-sud ? Y a-t-il des programmes de soutien pour la coproduction internationale dans les pays arabes ? Quelles passerelles de production entre le cinéma et la télévision au Sud ? Autant de questions sur lesquelles se sont penchés...

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