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Campus - Libre cours

L’université à l’écoute de son quartier

Le Dr Cynthia Myntti.

Voilà cinq ans que l’Initiative de (bon) voisinage de l’AUB – The AUB Neighbourhood Initiative – a été lancée. Cinq ans que l’université centenaire n’est plus coupée de son environnement, qu’elle essaye d’être à l’écoute de son quartier et de répondre à ses préoccupations. « L’Initiative de voisinage de l’AUB encourage la communauté universitaire, étudiants, corps professoral et personnel, à s’intéresser aux questions qui préoccupent nos voisins, à travers la recherche et différents types d’activités de proximité, explique le Dr Cynthia Myntti, professeure de pratique en santé publique et chef de projet de l’Initiative de voisinage de l’AUB. Nous prêtons l’oreille aux gens de Hamra et de Ras Beyrouth pour comprendre leurs soucis et voir si l’université est capable d’y répondre. » Une mission qui exige une présence réelle dans le quartier, un contact avec les gens et une écoute attentive de leurs besoins et de leurs aspirations. « Nous n’imposons pas nos idées. Le point de départ de tout projet, ce sont les préoccupations de nos voisins, répète le Dr Myntti. Par exemple, nous avons appris qu’il y avait dans le quartier de nombreuses personnes âgées. Nous avons alors créé l’Université des aînés pour répondre à leurs aspirations de rester engagés intellectuellement, d’être connectés socialement et de faire quelque chose de significatif dans cette étape de leur vie. »

Une bouffée d’air frais pour des restaurants sans fumée
« Le 31 mai passé, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, nous avons organisé un évènement à l’AUB afin de sensibiliser les étudiants à la nouvelle loi sur le tabac qui interdit de fumer dans les lieux publics fermés et dont l’entrée en vigueur est fixée au 3 septembre prochain », indique Tonnie Choueiri, coordinatrice des activités de proximité. Des présentations visuelles sont alors projetées sur le campus et des dépliants informatifs sur la loi antitabac distribués aux étudiants.
Par ailleurs, et dans le même esprit, l’équipe de l’Initiative de voisinage, en collaboration avec le Centre pour l’engagement civique et le service communautaire de l’AUB, et le Groupe de recherche pour la lutte antitabac, aide les restaurants de Ras Beyrouth à surmonter le cap difficile de la transition de « fumeurs » à « non-fumeurs ». « Nous sommes à l’écoute des restaurants pour cerner leurs besoins et les aider à comprendre et à mettre en œuvre l’interdiction de fumer », poursuit Tonnie. L’équipe conçoit des dépliants, des autocollants et des posters qu’elle distribuera aux restaurants de Ras Beyrouth afin de les aider à faire respecter la nouvelle loi. « À rappeler que l’amende à verser, si on est pris en train de fumer dans un lieu public fermé, est fixée à un minimum de 135 000 LL pour le fumeur et un minimum de 350 000 LL pour le restaurant », avertit Tonnie. Un évènement est également prévu le 3 septembre pour marquer l’entrée en vigueur de la loi antitabac. « Nous invitons tout le monde à venir dîner sans tabac, pour la première fois le 3 septembre, dans un des restaurants de notre quartier, de Bliss jusqu’à la rue Hamra. Il y aura des surprises, annonce Tonnie. Et certains restaurants offriront du café ou du jus gratuitement. »

La rue Jeanne d’Arc bientôt accessible en fauteuil roulant
Parmi les besoins prioritaires des gens du quartier, la congestion. « Les habitants sont préoccupés par le fait que la ville s’enfonce dans le béton et que de nombreux espaces verts disparaissent », constate le Dr Myntti. Des études sur la congestion du quartier, comprenant une analyse de « l’incompatibilité entre marcher et conduire sur la rue Bliss » à la lisière sud de l’université, sont alors menées à l’AUB. L’équipe de recherche, composée d’étudiants en génie civil et en design urbain, émet des recommandations auprès des parties concernées pour réaménager la rue Bliss. Les chercheurs étudient également différents scénarios susceptibles de répondre aux problèmes de stationnement dans le quartier et réfléchissent à des solutions innovantes pour améliorer le transport en commun desservant Ras Beyrouth.
Un autre besoin local : les difficultés que rencontrent les piétons à marcher sur les trottoirs – lorsqu’ils existent. En réponse à ce souci, l’Initiative de voisinage de l’AUB a repensé la rue Jeanne d’Arc. « Nous avons conçu la rue Jeanne d’Arc, de la rue Bliss à la rue Hamra, pour être accessible en fauteuil roulant. Le maire et le conseiller municipal ont promis de mettre en œuvre notre conception pour faire de cette rue un modèle pour la ville de Beyrouth », affirme le Dr Myntti. Le début des travaux de réaménagement de la rue est prévu pour 2013.
« Notre plus grand succès, confie Tonnie, est d’avoir réussi à amener les gens de l’AUB à travailler sur des questions locales. » Le Dr Myntti acquiesce : « Nous pensons et espérons que notre travail est bon pour notre voisinage. Nous avons également un impact sur les activités curriculaires. Un certain nombre d’étudiants, au master et en doctorat, travaillent sur des projets de l’Initiative de voisinage. Ces projets académiques se trouvent enrichis par leur aspect réel, axé sur Beyrouth. »
Voilà cinq ans que l’Initiative de (bon) voisinage de l’AUB – The AUB Neighbourhood Initiative – a été lancée. Cinq ans que l’université centenaire n’est plus coupée de son environnement, qu’elle essaye d’être à l’écoute de son quartier et de répondre à ses préoccupations. « L’Initiative de voisinage de l’AUB encourage la communauté universitaire, étudiants,...

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