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Économie - Développement

Endeavor : Un entrepreneuriat à fort impact pour dynamiser l’économie

Les PME rencontrent de nombreux obstacles au Liban : économie en berne, procédures administratives compliquées, marché local restreint... L’ONG Endeavor, implantée au Liban depuis 2011, a mis ses capacités au service des entrepreneurs locaux à fort impact, générateurs potentiels d’une croissance économique durable. Car selon elle, le PIB du Liban pourrait croître de 1 % en créant 12 000 nouvelles start-up – ou bien en soutenant la croissance de 100 PME à succès.

« Nous nous intéressons à de nombreux domaines d’activité, tant que les entreprises répondent à nos critères de sélection », indique le directeur d’Endeavor Liban, Tarek Sadi.

Le rapport 2013 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les tendances mondiales de l’emploi, publié fin janvier, indique que les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont affiché en 2012 les taux de chômage les plus élevés au monde, avec 11 % et 10 % respectivement.
Or, c’est un fait, les petites et moyennes entreprises (PME), pilier de l’économie dans beaucoup de pays, peuvent contribuer significativement à la croissance économique locale et assurer jusqu’à 80 % des emplois et 70 % du produit intérieur brut (PIB). Au Liban, rappelons que seulement 15 % de la population active est impliquée dans les premières étapes de développement de PME, une moyenne basse. C’est là qu’intervient l’organisation internationale à but non lucratif, Endeavor.

« Mentor capitaliste »
L’organisation non gouvernementale (ONG) Endeavor a été fondée en 1997 par Linda Rottenberg et Peter Kellner, lors de la crise monétaire des marchés émergents provoquée par l’effondrement du bhat thaïlandais. Elle est basée à New York, avec 15 bureaux à travers l’Amérique latine, le Moyen-Orient (Égypte, Jordanie, Liban, Arabie saoudite), l’Afrique et l’Asie du Sud-Est.
« Nous opérons au Liban depuis 2011 ; comme partout ailleurs, nous assumons le rôle de mentor, de coach, pour un certain nombre d’entreprises que nous avons prises sous notre aile », indique à L’Orient-Le Jour le directeur d’Endeavor Liban, Tarek Sadi.
Endeavor met en pratique un modèle de « mentor capitaliste ». Sa mission : accélérer la croissance économique et la création d’emplois à haute valeur en soutenant des entrepreneurs à fort impact (soit capables de générer des effets économiques positifs et significatifs), à travers ses réseaux locaux, régionaux et mondiaux.
L’organisation a examiné les cas de plus de 30 000 candidats dans le monde, et soutient actuellement plus de 708 entrepreneurs à fort impact économique représentant plus de 443 entreprises dans 17 pays. Les entrepreneurs d’Endeavor ont, pour leur part, créé plus de 200 000 emplois de haute qualité, et généré plus de 5 milliards de dollars de revenus.
D’après des études menées par l’organisation, « le PIB du Liban pourrait croître de 1 % en créant 12 000 nouvelles start-up ou en soutenant la croissance de seulement 100 PME à forte croissance économique ».

Des critères de sélection très stricts
Concrètement, l’organisation soutient des compagnies triées sur le volet afin de les aider dans leur expansion et qu’elles servent à leur tour de « modèle » : qu’elles inspirent d’autres entrepreneurs à se lancer ; c’est un processus connu sous le nom d’« effet multiplicateur » qu’a étudié Endeavor en Argentine, en Jordanie ou encore en Turquie.
L’ONG met à la disposition des entreprises sélectionnées ses moyens logistiques, ses réseaux, son expertise et ses conseils stratégiques ainsi que l’accès au capital intelligent. « Les entrepreneurs doivent passer plus de 20 entretiens afin d’être retenus. Les compagnies doivent être expansibles, innovantes, compétitives. Enfin, elles doivent aider d’autres entreprises en contrepartie de notre soutien », souligne M. Sadi.
Au Liban, une petite dizaine d’entreprises ont franchi les caps de sélection ; elles sont concentrées sur Beyrouth, avec une exception à Tripoli. Interrogé au sujet de cette préférence géographique, M. Sadi précise que les activités en zone extra-urbaine, de type agriculture, ne sont pas pour autant ignorées par Endeavor. « Nous nous intéressons à de nombreux domaines d’activité, tant que les entreprises répondent à nos critères de sélection », indique-t-il. Par secteurs, la moitié des protégés d’Endeavor est spécialisée dans le domaine informatique/nouvelles technologies, tandis que l’autre travaille dans les domaines de l’artisanat ou encore du design.
« Aujourd’hui, nous témoignons de vraies success stories. Et l’ONG compte bien poursuivre son œuvre au Liban », affirme Tarek Sadi. Et de conclure : « Mais il faudra être patient. Notre stratégie ne portera ses fruits que dans cinq ans, dix ans... La génération de nouvelles entreprises et d’emplois ne se fait pas sur le court terme. Mais elle se fait. »
Le rapport 2013 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les tendances mondiales de l’emploi, publié fin janvier, indique que les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont affiché en 2012 les taux de chômage les plus élevés au monde, avec 11 % et 10 % respectivement. Or, c’est un fait, les petites et moyennes entreprises (PME), pilier de l’économie dans...

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