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Économie - Banques

Les bénéfices des 3 plus grandes banques stables malgré les défis économiques

Malgré les troubles et bouleversements politiques prévalant tant au niveau local que régional d’une part et le ralentissement de la croissance économique mondiale d’autre part, les trois plus grandes banques au Liban (BLOM, Audi et Byblos) ont réussi à préserver la stabilité de leurs bénéfices et leur croissance.
Les trois plus grandes banques libanaises ont pu contrôler les risques découlant des turbulences provenant des pays voisins et ont fait preuve d’une forte résilience à l’environnement incertain. Leurs performances se sont traduites dans les résultats financiers publiés (non audités) dans un rapport de la BLOM Bank. Pour le premier semestre de 2012, leurs bénéfices combinés ont atteint 475,67 millions de dollars. Ces bénéfices ont été réalisés malgré la dotation nette de provisions, s’élevant à 145,05 millions de dollars, soit une augmentation de 196,2 % des provisions par rapport au premier semestre 2011 et réparties comme suit : 67,96 millions de dollars pour Audi, 53,98 millions de dollars pour BLOM et 23,11 millions de dollars pour Byblos.
En considérant chaque banque séparément, Bank Audi a réalisé le montant de bénéfices le plus élevé du secteur bancaire, pour atteindre 230,05 millions de dollars, une augmentation de 27,64 %. Mais ce niveau de bénéfices diminuerait de 44,5 millions de dollars, compte tenu du montant provenant de la cession des 81 % de la société « LIA Insurance », d’où une augmentation de bénéfices de 5,6 %. Quant aux bénéfices de la BLOM, ils ont atteint 165,26 millions de dollars avec une augmentation de 1,04 %, tandis que les bénéfices de Byblos ont enregistré 80,36 millions de dollars avec une légère diminution de 0,08 %.
En prenant en considération uniquement les ratios de rentabilité qui reflètent la productivité des fonds propres et des actifs de la banque, sans les bénéfices résultant des opérations en cours de liquidation, la BLOM Bank occuperait la première place parmi ces trois banques.
En effet, le retour sur fonds propres (ROAE) de la BLOM a atteint 17,55 % et le rendement de ses actifs (ROAA) a été également le plus élevé, enregistrant un taux de 1,41 %. Bank Audi a réalisé un retour sur fonds propres de 16,70 % et un rendement de ses actifs de 1,29 %.
Par ailleurs, le niveau du retour sur fonds propres de Byblos Bank a atteint 11,64 % et le rendement de ses actifs 0,97 %.
La BLOM Bank a réalisé des niveaux élevés en terme de ratios de rentabilité grâce à l’efficacité de sa gestion et à la maîtrise de ses coûts opérationnels.
Ainsi, pour le premier semestre de 2012, le coefficient d’exploitation (ratio coût/revenu) de la banque était de 37,79 %, soit le moins élevé parmi les trois banques. Celui de Bank Audi a atteint 45,65 % et celui de Byblos Bank 48,23 %.
Les résultats du bilan des trois banques ont démontré leur résilience face à la régression de la croissance économique et au niveau d’incertitude prévalant au Liban et dans la région. Cela s’explique par les performances de la BLOM Bank dont le total actif à la fin du premier semestre 2012 a augmenté de 2,85 % depuis le début de l’année 2012 à 23,82 milliards de dollars. Les crédits de la BLOM ont atteint 5,8 milliards de dollars avec une augmentation de 3,9 %, tandis que ses dépôts ont augmenté de 2,8 % pour atteindre 20,86 milliards de dollars.
En ce qui concerne Bank Audi, son total actif a atteint 28,79 milliards de dollars avec une augmentation de 0,19 %, tandis que les crédits ont atteint 9,07 milliards de dollars avec une augmentation de 5,61 %, tandis que les dépôts ont diminué de 0,37 % pour atteindre 24,70 milliard de dollars.
La Byblos Bank a enregistré une diminution de son total actif de 0,09 % à 16,58 milliards de dollars. Par ailleurs, ses crédits ont augmenté de 2,15 % pour atteindre 4,09 milliards de dollars et ses dépôts 13,27 milliards de dollars avec une augmentation de 3,51 %.
Les résultats de ce premier semestre 2012 reflètent la capacité et la faculté de ces trois plus grandes banques libanaises à s’adapter positivement aux différentes conditions difficiles politiques et économiques auxquelles elles sont confrontées, que ce soit au niveau local ou régional. L’adoption d’une politique conservatrice, la gestion efficace du risque bancaire, le maintien d’un niveau de liquidité élevé, de solvabilité adéquat et de qualité des actifs aboutissent à la stabilité de leurs bénéfices et à la poursuite de leur croissance grâce à des ratios financiers solides. À titre d’exemple, pour chacune des trois banques, le pourcentage des créances douteuses ne dépasse pas 3,96 % et le ratio de solvabilité selon les normes imposées par Bâle III est au moins égal à 12,2 %, tandis que le taux de liquidité primaire sur dépôts clientèle est supérieur ou égal à 49,3 %.
Les trois plus grandes banques libanaises ont pu contrôler les risques découlant des turbulences provenant des pays voisins et ont fait preuve d’une forte résilience à l’environnement incertain. Leurs performances se sont traduites dans les résultats financiers publiés (non audités) dans un rapport de la BLOM Bank. Pour le premier semestre de 2012, leurs bénéfices combinés ont...

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