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Économie - Liban - Électricité

L’EDL économisera 200 millions de dollars par an grâce au gaz naturel

Dans un entretien avec « L'Orient-Le Jour », Alain Tabourian a indiqué que le projet de loi sur l'avance nécessaire à l'EDL pour acquérir des générateurs est prêt.
Après plusieurs mois d'attente, d'âpres négociations et de tergiversations, le gaz égyptien est enfin arrivé au Liban via la Syrie. Les pipelines sont remplis et sous pression, a indiqué le ministre de l'Énergie Alain Tabourian à L'Orient-Le Jour. Cependant, les choses ne sont pas encore prêtes pour que la centrale de Deir Ammar fonctionne au gaz.
Les ingénieurs et les experts de l'Électricité du Liban (EDL) et de Siemens sont donc en train de mener des essais. Et la première des deux turbines de Deir Ammar devrait fonctionner au gaz dans un délai de deux semaines. « Tout fonctionne selon les plans et le calendrier initialement établis », a souligné le ministre.
Alain Tabourian a précisé que la seconde turbine ne devrait fonctionner au gaz que dans un mois et demi, « lorsque les quantités fournies au Liban seraient suffisantes pour alimenter l'ensemble de la centrale ». « La quantité d'électricité produite au gaz sera alors de l'ordre de 450 mégawatts (MW), soit quelque 20 à 25 % de la production totale d'électricité, a-t-il ajouté. L'utilisation du gaz permettra de réduire les coûts de production et non d'augmenter les quantités d'électricité fournies aux foyers. Nous économiserons ainsi quelque 200 millions de dollars par an, cette somme pouvant varier selon les cours du brut. »
En dépit de ces économies, le ministre a souligné qu'il faudrait diversifier les sources d'énergie afin de ne pas dépendre entièrement du gaz pour produire l'électricité. En effet, dans ce cas, tout problème au niveau des pipelines ou tout différend entre les parties prenantes aux projets, à savoir le Liban, la Syrie, la Jordanie et l'Égypte, causerait une véritable catastrophe sur le plan local.
Prié de commenter les informations selon lesquelles les compensations versées à la Syrie pour permettre le transit du gaz égyptien par son territoire seraient démesurées, Alain Tabourian a indiqué que « les sommes versées à Damas auraient pu être réduites ». « Cela aurait toutefois nécessité de longues négociations qui auraient coûté cher au Liban en termes de manque à gagner, a-t-il poursuivi. Nous avons donc préféré conclure l'accord dans les plus brefs délais, d'autant que les tarifs du transit seront révisés périodiquement, en vertu du contrat signé entre les parties prenantes au projet. »

Les générateurs
Quant au projet d'achat de générateurs pour augmenter la production d'électricité et éviter un durcissement du rationnement l'été prochain, Alain Tabourian a indiqué avoir adressé des demandes d'informations à plusieurs fournisseurs potentiels. « Nous voulons obtenir les meilleures conditions possibles en termes de prix, de délais de livraison et de gestion et de maintenance des équipements, sachant que le facteur temps est fondamental », a-t-il précisé.
En attendant les réponses des sociétés spécialisées qui devraient lui permettre d'élaborer un plan d'action, le ministère de l'Énergie a finalisé le projet de loi visant à accorder à l'EDL une avance budgétaire qui lui permettrait d'acquérir les générateurs. Ce projet devrait être signé par plusieurs députés la semaine prochaine, indique-t-on de source autorisée.
La source précitée redoute toutefois que le blocage du processus de formation du gouvernement ne retarde le vote du projet de loi. « Pourtant, rien n'empêche le Parlement de légiférer en l'absence de cabinet, souligne-t-elle enfin. Une fois que le projet de loi sera transmis à la Chambre, la balle sera dans le camp des députés et non plus dans celui d'Alain Tabourian. Si une ou plusieurs parties politiques veulent alors empêcher le vote du projet de loi en demandant par exemple à leurs députés de ne pas se rendre au Parlement pour ne pas que le quorum légal soit atteint, elles assumeront alors la responsabilité de la politisation de ce dossier et les retombées de leur attitude sur le quotidien déjà difficile de la population. »
Après plusieurs mois d'attente, d'âpres négociations et de tergiversations, le gaz égyptien est enfin arrivé au Liban via la Syrie. Les pipelines sont remplis et sous pression, a indiqué le ministre de l'Énergie Alain Tabourian à L'Orient-Le Jour. Cependant, les choses ne sont pas encore prêtes pour que la centrale de Deir Ammar...

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