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Syrie: les militants Mazen Darwich et Razzan Ghazzawi arrêtés à Damas (opposants)

Quatorze personnes, dont le journaliste Mazen Darwich et la blogueuse Razzan Ghazzawi, l'un des symboles de la contestation, ont été arrêtés jeudi par les forces de sécurité, ont rapporté des opposants.

"Vers 14H00 (12H00 GMT), des membres de services de sécurité ont fait irruption dans le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression à Damas et arrêté Mazen Darwich, sa femme et un employé", a indiqué à l'AFP l'opposant Louai Hussein.

Il a précisé ignorer les accusations pesant sur M. Darwich, qui est le directeur du centre.

Treize autres personnes, dont la blogueuse "symbole" de la révolte Razzan Ghazzawi, qui se trouvaient également dans les locaux de cette association, ont également été interpellées, a affirmé de son côté l'avocat et opposant Anouar al-Bounni.

Les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation sur le terrain, ont rapporté l'arrestation de Mazen Darwich "par les forces de sécurité qui avaient auparavant encerclé le quartier" où se trouvent les locaux de l'association, au coeur de Damas.

M. Darwich et Mme Ghazzawi ont déjà arrêtés depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011.

M. Darwich, 38 ans, avait été interpellé le 16 mars alors quil assistait à un sit-in pacifique devant le ministère de lIntérieur, à Damas, selon Reporters sans frontières (RSF).

Une semaine plus tard, il avait été convoqué après avoir fait des déclarations sur les arrestations en Syrie et les évènements de Deraa (sud), berceau de la contestation, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Son centre, la seule organisation syrienne spécialisée dans les questions dobservation des médias, daccès à Internet et du suivi des médias syriens, est officiellement fermé depuis quatre ans mais continue à fonctionner sans autorisation.

Razzan Ghazzawi, 31 ans, animait un blog en Syrie sous son vrai nom et avait été arrêtée le 4 décembre, avant d'être relâchée deux semaines plus tard.

"Blogueuse courage" de la révolte, cette Américano-syrienne avait été accusée d'avoir "affaibli le sentiment national", "créé une organisation qui vise à changer le statut social et économique de l'Etat" et "ravivé les dissensions confessionnelles".

"Ces arrestations reflètent la volonté des autorités syriennes d'étouffer toutes les voix défendant la liberté d'expression", a dénoncé M. Bounni.

Cela montre que "les annonces faites par le pouvoir en faveur de l'ouverture et du dialogue sont mensongères", a précisé M. Bounni, du Centre syrien des études et recherches juridiques, en référence à l'appel par le régime mercredi à un référendum sur une nouvelle Constitution qui ouvrirait la voie au multipartisme.

Dans un communiqué, Reporters sans frontières a demandé la libération "immédiate" des personnes interpellées et a dit craindre "pour (leur) sort et (leur) intégrité physique".

Les informations sur les violences en Syrie sont souvent difficilement vérifiables de façon indépendante dans la mesure où le régime limite l'accès du pays aux médias internationaux.
Quatorze personnes, dont le journaliste Mazen Darwich et la blogueuse Razzan Ghazzawi, l'un des symboles de la contestation, ont été arrêtés jeudi par les forces de sécurité, ont rapporté des opposants."Vers 14H00 (12H00 GMT), des membres de services de sécurité ont fait irruption dans le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression à Damas et arrêté Mazen Darwich, sa...