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À La Une - Innovation

David Fattal, un jeune chercheur qui grimpe

Le Français, dont le père est né au Liban, a créé une technique révolutionnaire permettant de voir des images en 3D sur smartphone.

David Fattal, 33 ans, a mis au point une technique permettant de voir des images en 3D sur smartphone.

David Fattal est l’archétype du génie de la recherche. Élu en mars lauréat du prestigieux Prix MIT qui récompense les "innovateurs de moins de 35 ans" pour sa mise au point d’une technique permettant de voir des images en 3D sur smartphone, ce spécialiste de la téléportation quantique (une information est transmise d'un endroit à un autre, mais entre ces deux endroits, elle n'existe pas, ndlr) est désormais l’un des jeunes chercheurs les plus en vue de sa génération.

 

A 33 ans, David Fattal, Français, dont le père est né au Liban, vient en effet d’inventer une technologie vouée à révolutionner la téléphonie mobile, puisqu'elle permet de voir en 3D des images sur smartphone. Le tout, sans avoir recours à des lunettes.

 

"Mon équipe et moi travaillions depuis quelques années sur le problème des interconnections optiques, ou comment assurer la communication entre différents processeurs dans un ordinateur en utilisant des signaux lumineux au lieu de signaux électriques. Dans ce contexte, il nous était parfois nécessaire d’extraire le signal lumineux du processeur et de le coupler à des fibres optiques à l’aide de nanostructures", confie à Lorientlejour.com David Fattal.

"Au début de l’été 2011, l’idée nous est venue que ces mêmes nanostructures pouvaient être utilisées pour former une image 3D à partir d’un écran ultrafin et transparent. Grâce au talent et au travail acharné de mon équipe, il nous a fallu seulement trois semaines pour produire le premier prototype, montrant une lettre 'X' flottant à 4 mm au dessus d’une lettre 'O'", ajoute M. Fattal, actuellement chercheur dans les laboratoires de nanophotonique (étude de la lumière et de ses interactions) du géant américain de l’informatique Hewlett Packard.

 

"Un an plus tard nous avions développé des prototypes portables, capables de projeter des animations holographiques de 2 cm", dit celui dont le père a dû fuir la guerre civile au Liban.

 

Avant d'arriver là où il est aujourd'hui, David Fattal, un passionné de maths, est passé par le Lycée Louis-le Grand à Paris, puis, major des concours, est entré à la prestigieuse et élitiste école Polytechnique en 1998 où il a suivi un cursus de physique théorique. "Après Polytechnique, j’ai quitté la France pour l’aventure californienne : un doctorat en physique de l’Université de Stanford. Mon sujet de thèse portait sur la téléportation quantique qui m’a donné le goût des sujets de recherche touchant à la science-fiction", précise-t-il.

 

Même s’il n’a jamais foulé le sol libanais, David Fattal est attaché à l'histoire libanaise de son père. Une histoire, en fait, plutôt régionale. Les grands-parents de David, de confession juive, sont d'origine irakienne, mais c'est au Liban que le père de l'ingénieur est né. Il n'a toutefois jamais eu la nationalité libanaise.

 

"J’ai grandi en étant très proche de ma tante et de ma grand-mère qui m’ont insufflé leur joie de vivre et m’ont fait découvrir la cuisine libanaise dont je raffole", assure-t-il. "Dès que je rends visite à ma famille à Paris, le premier arrêt à la sortie de l’avion est un sandwich de chawarma ! J’ai aussi commencé à étudier l’arabe à l’X pour me rapprocher de mes racines, mais je dois avouer que je n’ai plus tellement l’occasion de pratiquer cette langue".

 

Le jeune chercheur, marié à une sino-américaine, se dit très honoré par le prix décerné par le MIT Technology Review. "J’ai beaucoup d’estime pour les lauréats des années précédentes et je suis absolument ravi de les rejoindre. Ce prix met en valeur la qualité scientifique des travaux de mon équipe et signifie que nous avons su développer une technologie 'qui compte' (a technology that matters, la devise d’HP étant 'make it matter')". Par le passé, ce prix a  récompensé, entre autres, le patron de Facebook Mark Zuckerberg ou encore Serguei Brin, cofondateur de Google.

 

"Il n'y a qu'à la Silicon Valley, je crois, que l'on peut avoir de telles opportunités d’innover dans un milieu extrêmement stimulant où même le serveur du restaurant du coin peut s’avérer être le prochain Steve Jobs", souligne David Fattal.

 

Féru de danse, à l'instar de son épouse, David Fattal dont la vie professionnelle "va à 100 à l’heure", essaye d’atteindre un certain équilibre en s’adonnant chaque soir à sa passion. "Comme ils disent ici, 'work hard, play hard !'", se plait-il à répéter.

 

 

Pour mémoire

Lina el-Kanj, chercheuse passionnée (et primée) dans la téléphonie sans fil

 

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David Fattal est l’archétype du génie de la recherche. Élu en mars lauréat du prestigieux Prix MIT qui récompense les "innovateurs de moins de 35 ans" pour sa mise au point d’une technique permettant de voir des images en 3D sur smartphone, ce spécialiste de la téléportation quantique (une information est transmise d'un endroit à un autre, mais entre ces deux endroits, elle n'existe...

commentaires (1)

Bravo pour David Fattal, ce jeune chercheur qui grimpe dans le ciel mais français et qui prouve encore une fois la capacité d' intelligence du libanais de créer quand il vit en paix . Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

13 h 42, le 09 avril 2013

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Commentaires (1)

  • Bravo pour David Fattal, ce jeune chercheur qui grimpe dans le ciel mais français et qui prouve encore une fois la capacité d' intelligence du libanais de créer quand il vit en paix . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    13 h 42, le 09 avril 2013

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